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4 août 2020 2 04 /08 /août /2020 21:07

L’envol de la plume

Est-ce une chute, est-ce un envol ?
De quel oiseau passant son vol
Cette plume est-elle issue ?

Vers quel ailleurs s’est-elle portée ?
Vers quelles chaleurs d’autres étés ?
Dans ces halos s’est-elle perdue ?

Maintenue entre les vents,
Jamais posée, suivant l’autan
Elle va libre, suspendue.

Sourde insouciance, liberté vaine,
Rien ne la tient : mais tout est peine.
L’oubli serait ta vertu ?

L’air n’est plus rien
Elle monte, descend, suit un chemin
Impalpable, invisible, inconnu.

Vers quelle autre destination
Quelle tromperie, quelle illusion ?
Plume, me les décriras-tu ?

Le vent te lève vers le soleil
Fier Icare, brûleras-tu pareil
La plume aux paillettes fondues ?

Ton ascension est un abysse
Sur le bord de ton précipice
Plume comment t’arrêtes-tu ?

Ne verras-tu ce port tranquille,
Goûteras-tu à cet asile ?
Plume ne te consume plus.

Lente et cruelle incandescence
Ce tourbillon né de l’enfance
Maintenant ne te ressemble plus.

Que te porte vers nos âmes,
Où personne ne te condamne,
L’alizé encor inconnu.

Me diras-tu ce que je peux ?
D’autres possibles... ouvre les yeux.
Comment t’aider, plume éperdue.

Mon désarroi a pour écho
Ton froid silence, ta fuite chaos.
Mais, plume, les vents t’ont battu !

 

Reviens vers nous pour te sauver.
Reviens vers nous pour nous sauver.
Plume chèrement attendue.

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7 juin 2020 7 07 /06 /juin /2020 08:28

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Britannicus-2bJ'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer.

 

Britannicus, Racine

(Néron, acte IV, scène 3)

 

 


 

C'est à vous à choisir, vous êtes encore maître.

Vertueux jusqu'ici, vous pouvez toujours l'être :

Le chemin est tracé, rien ne vous retient plus ;

Vous n'avez qu'à marcher de vertus en vertus.

Mais, si de vos flatteurs, vous suivez la maxime,

Il vous faudra, Seigneur, courir de crime en crime,

Soutenir vos rigueurs par d'autres cruautés,

Et laver dans le sang vos bras ensanglantés.

 

Britannicus, Racine

(Burrhus, acte IV, scène 3)

 

 

 

Britannicus-1cJe crois qu'à mon exemple, impuissant à trahir,
Il hait à cœur ouvert, ou cesse de haïr.

 

Britannicus, Racine

(Britannicus, acte V, scène 1)

 

 

Plût aux dieux que ce fût le dernier de ses crimes !

 

Britannicus, Racine

(Burrhus, acte V, scène 8)

 

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21 avril 2020 2 21 /04 /avril /2020 09:33

Décès du professeur émérite Jacques Rojot (16 avril 2020)

 

Pour voir le CV de ce chercheur universitaire, voici le lien vers le site de l'université Panthéon-Assas-Paris II, où le professeur émérite donnait toujours des cours au sein de la Maison des sciences de gestion, au Ciffop (Centre Interdisciplinaire de Formation à la Fonction Personnel) :


https://www.u-paris2.fr/fr/universite/enseignants-chercheurs/m-jacques-rojot

 

Plutôt que de paraphraser, voici également une biographie publiée sur le site business science institute ( https://www.business-science-institute.com/professeurs/jacques-rojot/ ) :

" Professeur émérite à l’université de Paris II, agrégé des Facultés de Sciences de Gestion, Docteur d'Etat en Sciences de Gestion et titulaire d'un Ph. D. en Management (Université de Californie à Los Angeles). Auteur ou co-auteur de plus de 15 ouvrages et 150 articles dans des revues scientifiques, notamment en France, en Europe et aux Etats-Unis, dans les domaines des relations sociales, de la gestion des ressources humaines et de la théorie des organisations. Conseiller scientifique de l'Institut de l'Entreprise, membre du conseil scientifique de l’APM, correspondant en France de la National Academy of Arbitrators, il est aussi administrateur de la Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises, président de l’Association Nationale des Professeurs Universitaires de Sciences de Gestion, président du Jury de l'ESSEC et président fondateur et membre du Bureau de la CIDEGEF. Il est enfin chevalier de la Légion d’honneur et officier des Palmes Académiques. "

 

Selon le site theses.fr, il a dirigé pas moins de 34 thèses, et a participé en tant que rapporteur, président ou membre de jury à 12 autres.

 

J'ai eu la chance de bénéficier de l'enseignement de cette personnalité, éternel chercheur dans les domaines des relations humaines et des organisations. Les yeux espiègles, le sourire vague toujours présent, l'observation et le questionnement permanents.

 

Pour découvrir, ou revoir ce grand esprit de la théorie des organisations et de la rationalité limitée de l'Homme, voici quelques courtes vidéos (si les liens ne fonctionnent pas, n'hésitez pas à les copier pour les coller dans la barre du navigateur) :

 

https://www.tvdma.org/…/la-theorie-de-lorganisation-partie-1
https://www.tvdma.org/…/la-theorie-de-lorganisation-partie-2
https://www.tvdma.org/video/lorganisation
https://www.tvdma.org/…/lhomme-ne-peut-pas-etre-absolument-…

 

J'adresse mes condoléances à sa famille, ses amis, ses collègues, et à toute la communauté du CIFFOP.

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20 avril 2020 1 20 /04 /avril /2020 21:38

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Britannicus-1bVous m'avez de César confié la jeunesse,

Je l'avoue ; et je dois m'en souvenir sans cesse.

Mais vous avais-je fait serment de le trahir,

D'en faire un empereur qui ne sut qu'obéir ?

Non. Ce n'est plus à vous qu'il faut que j'en réponde :

Ce n'est plus votre fils, c'est le maître du monde.

 

Britannicus, Racine

(Burrhus, acte I, scène 2)

 

 


 

Maître, n'en doutez point, d'un cœur déjà charmé,

Commandez qu'on vous aime, et vous serez aimé.

 

Britannicus, Racine

(Narcisse, acte II, scène 2)

 

 

 

Britannicus-1a-LeGrandCroyez-moi, quelque amour qui semble vous charmer,

On n'aime point, Seigneur, si l'on ne veut aimer.

 

Britannicus, Racine

(Burrhus, acte III, scène 1)

 

 

 

Heureux ou malheureux, il suffit qu'on me craigne.

 

Britannicus, Racine

(Néron, acte III, scène 7)

 

 

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13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 13:16

Concours Eurovision 2018 à Lisbonne, 4ème victoire pour Israël avec Netta Barzilai

Le Portugal accueille cette nouvelle édition du concours eurovision. Les deux soirées de sélection ont montré toute l’originalité et la diversité que peut offrir ce programme hors du commun.

Belle prestations française. Comme toujours, on aimerait que cela soit gagnant. Mais il y a des concurrents sérieux. Et des concurrents qui ont misé soit sur des musiques très « dansantes », typées boite-de-nuit, ou sur des paroles à message fort. A noter dans cette catégorie : Israël avec une chanson sur la place des femmes dans la société, la France avec un texte liés aux migrants méditerranéen, ou encore l’Italie avec le thème des attentats.

Mon classement, très personnel : Danemark, Allemagne, Australie, Irlande, France, Italie, Autriche

Mais le concours Eurovision a ses propres courants, ses choix improbables, ses coups de cœur, ses logiques de vote… et son système de vote qui maintient le suspense jusqu’au bout avec le vote du public pris en compte selon la technique de la péréquation !

Et finalement, le vainqueur est : Israël, suivi de Chypre et de l’Autriche.

Netta Barzilai, la gagnante Eurovision 2018, Israël

 

Madame monsieur, France

Rasmussen, Danemark

Concernant les langues chantées sur le concours, voir l’article reproduit ci-dessous, tiré du site de Le Monde, à l’adresse :

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/12/l-anglais-de-plus-en-plus-present-au-concours-eurovision-de-la-chanson_5297994_4355770.html#3mWq1CxWoVtQ4DXF.99

L’anglais, de plus en plus présent au concours Eurovision de la chanson

Si la part de la langue de Shakespeare est moindre en 2018, elle a représenté plus de 90 % des chansons chantées ces deux dernières années.

Pour la 61e fois en 63 éditions, la France défendra ses couleurs en finale du concours Eurovision de la chanson, samedi 12 mai, à Lisbonne, et en français. Une constante chez les Tricolores, qui ne chantent quasi exclusivement que dans leurs langues (français, corse, breton et créole antillais), mais que tous les pays ne pratiquent pas.

Cette année, treize des quarante-trois chansons présentées en demi-finales de l’Eurovision sont chantées dans la langue du pays qui la présente. L’Estonie a fait le choix d’une chanson en italien (La Forza, par Elina Netšajeva), mais les autres pays ne chantant pas dans leur langue font le choix de l’anglais. Cela n’a pourtant pas toujours été le cas.

Aucun pays anglophone dans la première édition

La première édition de l’Eurovision, en 1956, ne comportait pas une seule chanson en anglais, aucun pays anglophone n’ayant participé. La première chanson dans la langue de Shakespeare viendra l’année suivante, lorsque le Royaume-Uni présentera All, chanté par Patricia Bredin (septième place au classement sur dix participants). Il sera seul à le faire jusqu’en 1965, lorsque l’Irlande joignit la compétition. Mais cette même année sera aussi la première à voir un participant chanter dans une autre langue que la sienne, le baryton suédois Ingvar Wixell ayant choisi d’interpréter sa chanson (originellement Annorstädes Vals) en anglais, provoquant une petite controverse.

Sous la pression, notamment, des Français, l’Union européenne de radio-télévision (UER) qui organise l’événement adopte une règle imposant aux pays de présenter une chanson écrite dans une de leurs langues officielles. Mais la règle déplut aux Suédois, qui insistèrent et convainquirent l’UER d’abandonner la règle sept ans plus tard, en 1973. L’année d’après, quatre pays chantèrent en anglais (Finlande, Norvège, Pays-Bas et Suède), permettant à un petit groupe suédois inconnu du public, du nom d’Abba, de gagner le concours haut la main avec ce qui deviendra un tube international : Waterloo.

Durant les trois années qui suivirent l’abandon de la règle, les trois gagnants chantèrent tous en anglais. Une influence anglophone jugée nuisible aux intérêts français. Paris fait donc à nouveau pression sur l’UER pour bannir l’emploi de langues étrangères, ce que concède l’organisation en 1977, date à laquelle la France gagna le concours avec L’oiseau et l’Enfant interprété par Marie Myriam. Trois autres chansons en français remporteront l’Eurovision dans les années 1980. Mais en 1998, une succession de cinq victoires en langue anglaise (quatre irlandaises, une britannique) convainquit l’UER d’abandonner définitivement la règle.

La part de l'anglais en hausse à l'Eurovision

Le choix des langues redevenu libre en 1999, sans surprise, le nombre de chansons en anglais bondit alors de trois à quatorze (dont deux partiellement écrites en anglais), sur vingt-trois participants. Ironie du sort pour les Français, c’est à nouveau la Suède qui remporte l’édition 1999, après l’abandon de la règle, avec la chanson Take Me to Your Heaven, interprétée par Charlotte Nilssen.

Depuis, la part de la langue anglaise n’a cessé de progresser, année après année, jusqu’à passer la barre des 90 % lors des éditions 2016 et 2017. On note un léger recul en 2018, puisqu’on ne compte que trente-deux chansons écrites dans cette langue sur les quarante-trois présentes lors des deux demi-finales.

Les pays d’Europe occidentale chantent plus dans leurs langues

Sans surprise, un examen pays par pays montre rapidement que tous les pays ne chantent pas en anglais, quand bien même le choix est libre. En ne retenant que les trente-trois éditions de l’Eurovision où le choix de la langue chantée était libre, la carte de l’Europe fait apparaître des disparités importantes.

En Europe de l'Est, on chante plus souvent en anglais

Ainsi, les grands pays d’Europe occidentale (France, Espagne, Italie, Portugal et Luxembourg) sont ceux qui chantent le plus dans leur propre langue (accompagnés évidemment de l’Irlande et du Royaume-Uni qui chantent naturellement en anglais). Un second bloc, celui des pays des Balkans, se démarque aussi, avec une part de 60 % à 70 % de langue native dans leurs chansons.

Mais au-delà, la proportion des chansons en langue native se situe au-dessous des 50 %, comme en Europe centrale, en Scandinavie, ou en Europe de l’Est (Russie, Biélorussie, Lettonie et Lituanie, formant quasiment un « quatuor-balai »).

Le cas des pays nordiques est intéressant, puisque même s’ils affichent une proportion supérieure aux pays d’Europe de l’Est, ils n’ont, en réalité, plus chanté qu’en anglais après 1965 et la prestation d’Ingvar Wixell (sauf une fois chacun pour la Norvège, la Finlande et l’Islande). L’Allemagne n’a également plus chanté en allemand depuis 1998 et la dernière année d’application de ladite règle des langues officielles.

Si le fait de chanter en anglais au détriment de la langue du pays n’est pas bien perçu, et notamment en France (qui n’a d’ailleurs jamais gagné l’Eurovision sans la règle qui restreint le choix des langues aux participants), cela augmente clairement les chances de gagner le concours. Depuis la création de celui-ci, la moitié (31 éditions sur 62) a été remportée par des chansons écrites et chantées en anglais. Ce qui n’est pas complètement étonnant, dans la mesure où les chansons sont plus facilement compréhensibles par le public européen. Ainsi, depuis 1999 et l’abandon définitif de la règle, seules deux chansons écrites dans d’autres langues ont gagné l’Eurovision : Molitva par la Serbe Marija Serifovic en 2007 et Amar Pelos Dois par le Portugais Salvador Sobral en 2017.

Une victoire portugaise qui a surpris plus d’un observateur – y compris les parieurs –, mais qui n’est pas étrangère au regain de popularité des autres langues européennes. Cette année, le nombre de chansons non écrites en anglais est au plus haut depuis 1999.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/12/l-anglais-de-plus-en-plus-present-au-concours-eurovision-de-la-chanson_5297994_4355770.html#3mWq1CxWoVtQ4DXF.99

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10 mai 2018 4 10 /05 /mai /2018 21:46

Les sélections ont une nouvelle fois permis d'alterner des genres musicaux très différents : ballade, metal, pop, dance, mambo, etc. C'est toujours un plaisir !

Et les sélectionnés pour samedi soir, sont :

- le "big five" : France, Royaume-Uni, Italie, Espagne et Allemagne,

- le pays organisateur : Portugal,

- les pays issus des sélections : Autriche, Estonie, Chypre, Lithuanie, Israël, République tchèque, Bulgarie, Albanie, Finlande, Irlande,

- les pays issus de la 2ème demi-finale : Serbie, Moldavie, Hongrie, Ukraine, Suède, Australie, Norvège, Danemark, Slovénie et Pays-Bas.

Pour le plaisir, mes avis "à l'emporte-pièce" sur les prestations des 37 pays soumis aux demi-finales :

Azerbaïdjan : difficile d’ouvrir un concours, mademoiselle Aissel. Donc bonne prestation, mais de là à gagner ?

Islande : première ballade de la soirée. Ari Ólafsson chante bien, bien sur. Mais bof…

Albanie : il crie beaucoup ce monsieur Eugent Bushpepa.

Belgique : drôle de mélange pour cette chanson de Sennek. Pour moi, ça ne marche pas.

République tchèque : là aussi, drôle de mélange de mambo et hip-hop pour Mikolas Josef. C’est forcément anticonformiste. Mais il y a l’occupation de la scène, le mouvement.

Lithuanie : Ieva Zasimauskaitėq, pour une ballade moderne. Mais c’est un peu trop effacé pour moi.

Israël : Netta Barzilai, un OVNI israélien. C’est du clubbing, ambiance boite de nuit déjantée. C’est dansant, ça va plaire…

Biélorussie : c’est bien, mais trop lisse, trop classique, trop…pas dans le coup poru Alekseev.

Estonie : Elina Nechayeva, on nous l’a déjà fait le coup de la grande voix, avec la grande robe. Et on sait que ça ne marche pas. Kimera c’était bien, mais avant.

Bulgarie : pas conquis du tout par Equinox. Je trouve que ça ne fonctionne pas comme groupe et comme chanson. La seule originalité c’est la 10 dernières seconde où on a droit à un rappel de « voix bulgare ».

Macédoine : je ne garde rien de ce mixe pop-reggae de Eye Cue.

Croatie : et bien là aussi, je ne garde rien pour Franka. La voix est bien, le look est bien. Mais comment « ça se la pète !!! ». C’est dans le style « je suis belle, je le sais, je le montre, regardez-moi », mais la chanson là-dedans ???

Autriche : c’est bien ficelé, c’est vrai. Mais c’est sans surprise, sans goût pour Cesár Sampson.

Grèce : Yianna Terzi, dans la lignée de ce que la Grèce présente régulièrement. Sans emballement.

Finlande : chanson clubbing aussi, mais qui passe bien avec Saara Aalto

Arménie : je ressens de l’authenticité chez Sevak Khanagyan. La chanson est bien construite,et bien servie par la voix. Ensemble très intéressant.

Suisse : Zibbz, c’est sympa, ça groove bien. Mais rien de nouveau. Risque zéro.

Irelande : ballade, de qualité. Belle musique bien construite, et duo avec Ryan O'Shaughnessy qui amène de la fraicheur.

Chypre : dès l’entrée en matière, je n’aime pas. Et la suite continue sur le même ton vulgaire. Je chante avec mon cul et avec mes cheveux. Mais pas d’âme dans cette chanson. Eleni Foureira doit surement pouvoir faire mieux, ça se sent.

Norvège : beau plaisir de revoir Alexander Rybak, mais le problème des retours, c’est qu’il faut vraiment avoir mieux à proposer que la première fois. Et ce n’est pas le cas.

Roumanie : bof, The Humans, rien de très intéressant pour moi

Serbie : Sanja Ilić & Balkanika nous offre une bonne chanson très authentique, et visuelle aussi avec la présence des percussions notamment. Bravo pour le fait de concourir avec sa langue et sa culture.

Saint-Marin : un duo qui ne fonctionne pas pour moi.

Danemark : si Rasmussen sacrifie à la chanson en anglais, on sent cependant qu’il y a un fond culturel important. Ce n’est pas désagréable, ni à voir, ni à entendre. Même intéressant…

Russie : la voix de Julia Samoylova est intéressante, mais c’est très classique comme chanson. Pas désagréable, mais il manque quelque chose…

Moldavie : visuellement, c’est rigolo ! Musicalement, c’est dansant. DoReDoS met l’ambiance. De là à les voir gagnant…

Pays-Bas : la country made in Nederlands, par Waylon. Enfin, si je veux de la country, autant prendre l’originale.

Australie : on sent un réel enthousiasme chez Jessica Mauboy. Et c’est communicatif, avec une chanson entrainante, et une belle voix.

Géorgie : chanson bien ficelée du groupe Ethno-Jazz Band Iriao, belle harmonie, belles voix. Mais qu’est-ce que c’est statique et peu emballant…

Pologne : titre dans le genre dance music pour Gromee feat Lukas Meijer. Mais c’est très limite justesse pour la voix.

Malte : Christabelle, beau titre, entrainant, bien chanté…

Hongrie : le groupe AWS nous pousse la chanson en mode metal. Il y a de l’idée, il y a toutes les grosses ficelles, c’est même un peu « scolaire » pour le genre.

Lettonie : Laura Rizzotto chante bien, c’est sur. Mais rien qui me transcende dans cette ambiance cabaret.

Suède : bienvenue dans le coup de rétro de Benjamin Ingrosso. Musique, lumières, chorégraphie et visuel ressortis directement des archives de la pop années 80. C’est juste improbable.

Monténégro : voilà la chanson de Vanja Radovanović sortie d’une comédie musicale.. enfin c’est ce qu’on pourrait penser. Pas désagréable à écouter, mais pourquoi cette chanson à ce concours ?

Slovénie : Lea Sirk, et je n’adhère pas particulièrement.

Ukraine : la mise en scène sonne tellement faux, qu’elle dessert la chanson de MELOVIN. Qui n’avait pas besoin de ça.

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3 mai 2018 4 03 /05 /mai /2018 07:00

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Athalie-3a-ChasséeTempleAntoineCoypel1695Hélas ! dans une cour où l'on n'a d'autres lois

Que la force et la violence,

Où les honneurs et les emplois

Sont le prix d'une aveugle et basse obéissance,

Ma soeur, pour la triste innocence

Qui voudrait élever sa voix ?

 

Athalie, Racine

(Salomith, acte III, scène 8)

 

 

 

Athalie chassé du Temple (1710)

tableau par Antoine Coypel (1661-1722)


Athalie-3b-GustaveDoreBientôt ils vous diront que les plus saintes lois,

Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois ;

Qu'un roi n'a d'autre frein que sa volonté même ;

Qu'il doit immoler tout à sa grandeur suprême ;

Qu'aux larmes, au travail le peuple est condamné,

Et d'un sceptre de fer veut être gouverné ;

Que, s'il n'est opprimé, tôt ou tard il opprime :

Ainsi de piège en piège, et d'abîme en abîme,

Corrompant de vos moeurs l'aimable pureté,

Ils vous feront enfin haïr la vérité,

Vous peindront la vertu sous une affreuse image.

Hélas ! ils ont des rois égaré le plus sage.

 

Athalie, Racine

(Joad, acte IV, scène 3)

 

La déchéance d'Athalie,

selon une gravure de Gustave Doré

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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 14:22

 

Parce que le moment était fort, et parce que le discours était juste. Voilà le texte intégral :

 

 

Discours prononcé par Emmanuel Macron le 28 mars, dans la cour des Invalides, en hommage au lieutenant-colonel Arnaud Beltrame tué dans l'attentat de Trèbes (Aude).

 

 

 

Messieurs les Présidents,

Monsieur le Premier ministre,

Madame et Messieurs les Premiers ministres,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

Mesdames et Messieurs les Officiers généraux,

Mesdames et Messieurs les Officiers, Sous-officiers, Gendarmes adjoints volontaires d’active ou de réserve, personnels civils de la Gendarmerie nationale,

Chère Madame BELTRAME,

Chère Madame NICOLIC-BELTRAME,

Chères familles,

Mesdames et Messieurs,

 

Il était environ onze heures ce vendredi 23 mars 2018, lorsque le lieutenant-colonel Arnaud BELTRAME s’est présenté avec ses hommes devant la grande surface de Trèbes dans l’Aude.

 

Un quart d’heure seulement leur avait suffi pour être sur les lieux.

 

Que savait-il à ce moment-là du terroriste qui s’y était retranché ?

 

Il savait qu’il avait un peu plus tôt tué le passager d’un véhicule, Jean-Michel MAZIERES, et grièvement blessé son conducteur Renato GOMES DA SILVA.

 

Qu’il avait fait feu sur des CRS aux abords de leur caserne et blessé l’un d’entre eux à l’épaule, le brigadier Frédéric POIROT (phon).

 

Que dans ce commerce où il s’était retranché il avait abattu deux hommes à bout portant : Hervé SOSNA, un client, et Christian MEDVES, le chef boucher.

 

Nous pensons en cet instant à ces blessés, à ces morts, nos morts, et à leurs familles dans le recueillement.

 

Il savait aussi que le terroriste détenait une employée en otage. Qu’il se réclamait de cette hydre islamiste qui avait tant meurtri notre pays. Qu’avide de néant ce meurtrier cherchait la mort. Cherchait sa mort. Cette mort que d’autres avant lui avaient trouvée. Une mort qu’ils croyaient glorieuse, mais qui était abjecte : une mort qui serait pour longtemps la honte de sa famille, la honte des siens et de nombre de ses coreligionnaires ; une mort lâche, obtenue par l’assassinat d’innocents.

 

L’employée prise en otage était de ces innocents.

 

Pour le terroriste qui la tenait sous la menace de son arme, sa vie ne comptait pas, pas plus que celle des autres victimes.

 

Son sort sans doute allait être le même.

 

Mais cette vie comptait pour Arnaud BELTRAME. Elle comptait même plus que tout car elle était comme toute vie la source de sa vocation de servir.

 

Accepter de mourir pour que vivent des innocents, tel est le cœur de l’engagement du soldat. Être prêt à donner sa vie parce que rien n’est plus important que la vie d’un concitoyen, tel est le ressort intime de cette transcendance qui le portait. Là était cette grandeur qui a sidéré la France.

 

 

 

 

Le lieutenant-colonel BELTRAME avait démontré par son parcours exceptionnel que cette grandeur coulait dans ses veines. Elle irradiait de sa personne. Elle lui valait l’estime de ses chefs, l’amitié de ses collègues et l’admiration de ses hommes.

 

A cet instant toutefois d’autres, même parmi les braves, auraient peut-être transigé ou hésité. Mais le lieutenant-colonel BELTRAME s’est trouvé face à la part la plus profonde et peut-être la plus mystérieuse de son engagement.

 

Il a pris une décision qui n’était pas seulement celle du sacrifice, mais celle d’abord de la fidélité à soi-même, de la fidélité à ses valeurs, de la fidélité à tout ce qu’il avait toujours été et voulu être, à tout ce qui le tenait.

 

Ce choix lui ressemblait tellement que sa mère apprenant qu’un gendarme accomplissait ce geste a instinctivement, presque charnellement reconnu son fils. Elle a su que c’était lui avant même de savoir.

 

Lucide, déterminé, le lieutenant-colonel BELTRAME a pris auprès du terroriste la place de l’otage.

 

Il était un peu moins de midi.

 

Un soldat aussi aguerri, gendarme d’élite, cité au combat en Irak, sentait surement qu’il avait rendez-vous avec la mort ; mais il avait rendez-vous avant tout et plus encore avec sa vérité d’homme, de soldat, de chef.

Ce fut la source de son immense courage : pour ne pas manquer aux autres, il faut ne pas se manquer à soi-même. Le lieutenant-colonel BELTRAME a fait ce choix parce qu’il se serait éternellement reproché de ne pas l’avoir fait.

 

Je sais ce que peuvent ressentir ceux qui étaient à ses côtés ce jour là. Ils revoient s’écouler lentement les minutes qui ont conduit à cette décision, ils revoient le lieutenant-colonel BELTRAME déposer son arme, lever les bras et s’avancer, seul, vers le terroriste. Ils savent désormais que tout s’est joué là. Ils savent aussi qu’il n’aurait laissé sa place à personne car l’exemple vient du chef, et l’exemplarité était pour lui comme pour chacun d’entre vous une vertu cardinale.

 

Au cœur de tout vrai courage se trouve une grande force morale. Elle ne se discute pas, elle pousse à agir. Avant même ce 23 mars, le lieutenant-colonel BELTRAME était de ces fils que la France s’honore de compter dans ses rangs. L’hommage que la patrie lui rend en ce jour, nous le rendons aussi aux actions remarquables qui avaient jalonné sa carrière, comme elles jalonnent la vie de tant de ses camarades au sein de nos armées.

 

Dés sa sortie de l’école Saint-Cyr, il avait choisi la gendarmerie. Il en avait fait sa seconde famille, parce qu’elle était proche de la vie de ses concitoyens, et qu’elle exigeait de lui, chaque jour, l’excellence.

 

Une gendarmerie qui paie chaque année son tribut à la sécurité et à la protection des Français. Une gendarmerie qui, cette fois encore, s’est illustrée par sa maîtrise et sa force.

 

Et je rends ici hommage aux forces de gendarmerie de l’Aude, à leur chef, le colonel Sébastien GAY, au chef du GIGN de l’antenne de Toulouse et à ses hommes, dont deux ont été blessés en menant l’assaut. Tous sont durement éprouvés par la perte de leur camarade.

 

Je sais, et les Français savent qu’ils ont tout fait pour que le pire n’advienne pas, comme leurs camarades de la police et du renseignement et de tous les services de la préfecture.

 

Les Français n’oublient pas non plus le tribut payé par toutes nos forces de sécurité sur le sol national, et par nos armées sur les théâtres extérieurs. Tous ont droit à notre respect inconditionnel.

 

Et tous – je le sais – partagent la certitude profonde qui animait le lieutenant-colonel BELTRAME : celle que son destin ne lui appartenait pas tout à fait, qu’il avait partie liée avec quelque chose de plus élevé que lui-même. Car il était un engagé, et il avait juré de faire corps avec un idéal plus grand et plus haut.

 

Et cet idéal, c’était le service de la France.

 

Dès que nous eûmes appris son geste, à l’issue incertaine, nous tous, Français, avons tremblé d’un frisson singulier.

 

L’un d’entre nous venait de se dresser.

 

Droit, lucide, et brave, il faisait face à l’agression islamiste, face à la haine, face à la folie meurtrière, et avec lui surgissait du cœur du pays l’esprit français de résistance, par la bravoure d’un seul entraînant la Nation à sa suite.

 

Cette détermination inflexible face au nihilisme barbare convoqua aussitôt dans nos mémoires les hautes figures de Jean Moulin, de Pierre Brossolette, des Martyrs du Vercors et des combattants du maquis. Soudain se levèrent obscurément dans l’esprit de tous les Français, les ombres chevaleresques des cavaliers de Reims et de Patay, des héros anonymes de Verdun et des Justes, des compagnons de Jeanne et de ceux de Kieffer - enfin, de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui, un jour, avaient décidé que la France, la liberté française, la fraternité française ne survivraient qu’au prix de leur vie, et que cela en valait la peine.

 

Car l’intolérable, jamais ne peut l’emporter.

 

Le camp de la liberté, celui de la France, est confronté aujourd’hui à un obscurantisme barbare, qui n’a pour programme que l’élimination de nos libertés et de nos solidarités. Les atours religieux dont il se pare ne sont que le dévoiement de toute spiritualité, et la négation même de l’esprit. Car il nie la valeur que nous donnons à la vie. Valeur niée par le terroriste de Trèbes. Valeur niée par le meurtrier de Mireille KNOLL, qui a assassiné une femme innocente et vulnérable parce qu’elle était juive, et qui ainsi a profané nos valeurs sacrées et notre mémoire.

 

Non, ce ne sont pas seulement les organisations terroristes, les armées de Daesh, les imams de haine et de mort que nous combattons. Ce que nous combattons, c’est aussi cet islamisme souterrain, qui progresse par les réseaux sociaux, qui accomplit son œuvre de manière invisible, qui agit clandestinement, sur des esprits faibles ou instables, trahissant ceux-là mêmes dont il se réclame, qui, sur notre sol, endoctrine par proximité et corrompt au quotidien. C’est un ennemi insidieux, qui exige de chaque citoyen, de chacun d’entre nous, un regain de vigilance et de civisme.

 

Il s’agit-là, et depuis plusieurs années, d’une nouvelle épreuve.

 

Mais notre peuple en a surmonté beaucoup d’autres. C’est pourquoi il surmontera celle-ci aussi, sans faiblesse, et sans emportement, avec lucidité et avec méthode. Nous l’emporterons grâce au calme et à la résilience des Français ; peuple rompu aux morsures de l’histoire, patient dans le combat, confiant dans le triomphe ultime du droit et de la justice, comme si souvent l’a montré notre longue et belle histoire.

 

Nous l’emporterons par la cohésion d’une Nation rassemblée.

 

Pendant ces heures interminables, s’achevant par la mort du terroriste et le transfert du lieutenant-colonel vers l’hôpital de Carcassonne, dans la salle de commandement du ministère de l’Intérieur, nous avons tous espéré.

 

Chef des armées, j’ai moi aussi, ô combien, espéré. Le petit matin, hélas, nous a porté la nouvelle de sa mort comme un coup au cœur.

 

Pourtant, malgré la tristesse, malgré le sentiment d’injustice, la lueur qu’il a allumée en nous ne s’est pas éteinte, elle s’est au contraire propagée.

 

Alors que le nom de son assassin déjà sombrait dans l’oubli, le nom d’Arnaud BELTRAME devenait celui de l’héroïsme français, porteur de cet esprit de résistance qui est l’affirmation suprême de ce que nous sommes, de ce pour quoi la France toujours s’est battue, de Jeanne d’Arc au Général De Gaulle : son indépendance, sa liberté, son esprit de tolérance et de paix contre toutes les hégémonies, tous les fanatismes, tous les totalitarismes.

 

Puisse son engagement nourrir la vocation de toute notre jeunesse, éveiller ce désir de servir à son tour cette France pour laquelle un de ses meilleurs enfants, après tant d’autres, vient de donner héroïquement sa vie, clamant à la face des assoupis, des sceptiques, des pessimistes :

 

Oui, la France mérite qu’on lui donne le meilleur de soi.

 

Oui, l’engagement de servir et de protéger peut aller jusqu’au sacrifice suprême.

 

Oui, cela a du sens, et donne sens à notre vie.

 

Et je dis à cette jeunesse de France, qui cherche sa voie et sa place, qui redoute l’avenir, et se désespère de trouver en notre temps de quoi rassasier la faim d’absolu, qui est celle de toute jeunesse : l’absolu est là, devant nous.

 

Mais il n’est pas dans les errances fanatiques, où veulent vous entraîner des adeptes du néant, il n’est pas dans le relativisme morne que certains autres proposent. Il est dans le service, dans le don de soi, dans le secours porté aux autres, dans l’engagement pour autrui, qui rend utile, qui rend meilleur, qui fait grandir et avancer.

 

Telle est la voie montrée par Arnaud BELTRAME.

 

Cet engagement, je le retrouve chez nos militaires, nos pompiers, nos policiers, nos personnels soignants, nos professeurs, tous nos fonctionnaires engagés partout sur le terrain. Chaque étincelle en est précieuse en notre pays.

 

En sauvant cette jeune femme, le lieutenant-colonel Arnaud BELTRAME a conjuré l’esprit de renoncement et d’indifférence qui parfois menace. Il a montré que le socle vivant de la République, c’est la force d’âme.

 

Je le dis à son épouse, à sa mère, à ses frères, la leçon qu’il nous a offerte est, je le sais, d’un prix inacceptable, même si c’est le prix que chaque soldat est prêt à payer.

 

La gratitude de la patrie et les honneurs rendus ne vous ramèneront pas l’être que vous aimiez tant et dont toute la France a découvert ces derniers jours, le goût du bonheur, l’amour qu’il portait à sa famille, le sens de l’amitié. Ce héros était un homme avec son histoire, ses liens, ses sentiments, ses questionnements et lui-même avait ses héros, qui étaient les grands soldats français.

 

Arnaud BELTRAME rejoint aujourd'hui le cortège valeureux des héros qu’il chérissait.

 

Il vivra en vous, par vous, dans votre souvenir, dans vos prières ; mais ce que nous vous devons, c’est qu’il ne soit pas mort en vain, que sa leçon demeure gravée dans le cœur des Français.

 

Sa mémoire vivra. Son exemple demeurera. J’y veillerai ; je vous le promets.

 

Votre sacrifice, Arnaud BELTRAME nous oblige

 

Il nous élève. Il dit comme aucun autre ce qu’est la France, ce qu’elle ne doit jamais cesser d’être et qu’elle ne cessera jamais d’être tant que des femmes et des hommes décideront de la servir avec le courage, le sens de l’honneur, l’amour de la patrie que vous avez démontrés.

 

A ces mots, vous avez donné l’épaisseur de votre vie et les traits de votre visage.

 

Au moment du dernier adieu, je vous apporte la reconnaissance, l’admiration et l’affection de la Nation toute entière.

 

Je vous fais Commandeur de la légion d’honneur.

 

Et je vous nomme colonel de gendarmerie.

 

Vive la République.

 

Vive la France.

 

 

 

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 10:00

Très belle initiative de France Télévision pour choisir le représentant de la France pour le prochain concours de l'Eurovision 2018, à Lisbonne.

Le mode de sélection était assez intéressant :

1- première étape par France télévision,

2- deuxième étape par jury professionnel en deux séances,

3- troisième étape de sélection finale via le double vote maintenant en vigueur lors du vrai concours : un vote par jury professionnel et un vote par sélection du public.

Une chose intéressante : faire chanter chaque candidat avec un artiste de son choix dans une reprise d'un de ses succès. Cela donnait des duos intéressants. Très bonne idée.

C'est lors de cette troisième soirée que la surprise est survenue.

En effet, les votes des jurys internationaux mettaient en tête les deux chansons :

- d'Emmy Liyana - "OK ou KO" (https://www.youtube.com/watch?v=rebKe7i2ztY )

- de Lisandro Cuxi - "Eva" (https://www.youtube.com/watch?v=L5boFWHL4Pw )

 

Et patatras ! Les votes par téléphone des téléspectateurs français renversent le classement, et finalement, c'est la chanson de Monsieur Madame "Mercy" (https://www.youtube.com/watch?v=c-5UnMdKg70 ) qui finit en tête, et sera donc la chanson de la France pour le concours à Lisbonne.

Ce n'est pas mon choix. J'aurais bien nettement préféré la chanson d'Emmy Liyana "OK ou KO". Mais c'est la loi des concours ! Donc je souhaite bonne chance à "Mercy", même si je n'ai pas vraiment d'espoir. J'espère sincèrement être détrompé le jour J.

 

Pour la suite, rendez-vous les 8, 10 et 12 mai 2018 !

En un mot, une réaction à chacune des 8 chansons finalistes françaises :

Louka - "Mamma Mia" : Rien qui me motive particulièrement.

Igit - "Lisboa Jerusalem" : Belle invitation au voyage.

Emmy Liyana - "OK ou KO" : Du caractère, de la voix, un très bel ensemble, qui a du chien.

Madame Monsieur - "Mercy" : Rien de très intéressant dans tout ça.

Lisandro Cuxi - "Eva" : Chanson très "Eurovision". Il y a une vraie marque de fabrique.

Max Cinammon - "Ailleurs" : Pas trop de caractère dans cette chanson.

Nassi - "Rêve de gamin" : Il y a quelque chose de bien dans la musique, mais le travail n'est pas abouti.

Malo' - "Ciao" : Et bien, je n'ai rien compris. C'est du yaourt, mais en français (enfin, je pense ?).

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10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 22:51

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Athalie-2-XavierSigalon(Athalie) Que vous dit cette loi ?

(Joas) Que Dieu veut être aimé,

Qu'il venge tôt ou tard son saint nom blasphémé,

Qu'il est le défenseur de l'orphelin timide,

Qu'il résiste au superbe et punit l'homicide.


Athalie, Racine

(Athalie et Joas, acte II, scène 7)

 

 

 


Athalie, par Xavier Sigalon (1788-1837)


Sion, chère Sion, que dis-tu quand tu vois

Une impie étrangère

Assise, hélas ! au trône de tes rois ?


Athalie, Racine

(Une voix, acte II, scène 9)



Vaincu par lui, j'entrai dans une autre carrière,

Et mon âme à la cour s'attacha toute entière.

J'approchai par degrés de l'oreille des rois,

Et bientôt en oracle on érigea ma voix.

J'étudiai leur cœur, je flattai leurs caprices,

Je leur semai de fleurs les bords des précipices ;

Près de leurs passions rien ne me fut sacré ;

De mesure et de poids je changeais à leur gré.

Autant que de Joad l'inflexible rudesse

De leur superbe oreille offensait la mollesse,

Autant je les charmais par ma dextérité,

Dérobant à leurs yeux la triste vérité,

Prêtant à leurs fureurs des couleurs favorables,

Et prodigue surtout du sang des misérables.


Athalie, Racine

(Mathan, acte III, scène 3)

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