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13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 13:16

Concours Eurovision 2018 à Lisbonne, 4ème victoire pour Israël avec Netta Barzilai

Le Portugal accueille cette nouvelle édition du concours eurovision. Les deux soirées de sélection ont montré toute l’originalité et la diversité que peut offrir ce programme hors du commun.

Belle prestations française. Comme toujours, on aimerait que cela soit gagnant. Mais il y a des concurrents sérieux. Et des concurrents qui ont misé soit sur des musiques très « dansantes », typées boite-de-nuit, ou sur des paroles à message fort. A noter dans cette catégorie : Israël avec une chanson sur la place des femmes dans la société, la France avec un texte liés aux migrants méditerranéen, ou encore l’Italie avec le thème des attentats.

Mon classement, très personnel : Danemark, Allemagne, Australie, Irlande, France, Italie, Autriche

Mais le concours Eurovision a ses propres courants, ses choix improbables, ses coups de cœur, ses logiques de vote… et son système de vote qui maintient le suspense jusqu’au bout avec le vote du public pris en compte selon la technique de la péréquation !

Et finalement, le vainqueur est : Israël, suivi de Chypre et de l’Autriche.

Netta Barzilai, la gagnante Eurovision 2018, Israël

 

Madame monsieur, France

Rasmussen, Danemark

Concernant les langues chantées sur le concours, voir l’article reproduit ci-dessous, tiré du site de Le Monde, à l’adresse :

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/12/l-anglais-de-plus-en-plus-present-au-concours-eurovision-de-la-chanson_5297994_4355770.html#3mWq1CxWoVtQ4DXF.99

L’anglais, de plus en plus présent au concours Eurovision de la chanson

Si la part de la langue de Shakespeare est moindre en 2018, elle a représenté plus de 90 % des chansons chantées ces deux dernières années.

Pour la 61e fois en 63 éditions, la France défendra ses couleurs en finale du concours Eurovision de la chanson, samedi 12 mai, à Lisbonne, et en français. Une constante chez les Tricolores, qui ne chantent quasi exclusivement que dans leurs langues (français, corse, breton et créole antillais), mais que tous les pays ne pratiquent pas.

Cette année, treize des quarante-trois chansons présentées en demi-finales de l’Eurovision sont chantées dans la langue du pays qui la présente. L’Estonie a fait le choix d’une chanson en italien (La Forza, par Elina Netšajeva), mais les autres pays ne chantant pas dans leur langue font le choix de l’anglais. Cela n’a pourtant pas toujours été le cas.

Aucun pays anglophone dans la première édition

La première édition de l’Eurovision, en 1956, ne comportait pas une seule chanson en anglais, aucun pays anglophone n’ayant participé. La première chanson dans la langue de Shakespeare viendra l’année suivante, lorsque le Royaume-Uni présentera All, chanté par Patricia Bredin (septième place au classement sur dix participants). Il sera seul à le faire jusqu’en 1965, lorsque l’Irlande joignit la compétition. Mais cette même année sera aussi la première à voir un participant chanter dans une autre langue que la sienne, le baryton suédois Ingvar Wixell ayant choisi d’interpréter sa chanson (originellement Annorstädes Vals) en anglais, provoquant une petite controverse.

Sous la pression, notamment, des Français, l’Union européenne de radio-télévision (UER) qui organise l’événement adopte une règle imposant aux pays de présenter une chanson écrite dans une de leurs langues officielles. Mais la règle déplut aux Suédois, qui insistèrent et convainquirent l’UER d’abandonner la règle sept ans plus tard, en 1973. L’année d’après, quatre pays chantèrent en anglais (Finlande, Norvège, Pays-Bas et Suède), permettant à un petit groupe suédois inconnu du public, du nom d’Abba, de gagner le concours haut la main avec ce qui deviendra un tube international : Waterloo.

Durant les trois années qui suivirent l’abandon de la règle, les trois gagnants chantèrent tous en anglais. Une influence anglophone jugée nuisible aux intérêts français. Paris fait donc à nouveau pression sur l’UER pour bannir l’emploi de langues étrangères, ce que concède l’organisation en 1977, date à laquelle la France gagna le concours avec L’oiseau et l’Enfant interprété par Marie Myriam. Trois autres chansons en français remporteront l’Eurovision dans les années 1980. Mais en 1998, une succession de cinq victoires en langue anglaise (quatre irlandaises, une britannique) convainquit l’UER d’abandonner définitivement la règle.

La part de l'anglais en hausse à l'Eurovision

Le choix des langues redevenu libre en 1999, sans surprise, le nombre de chansons en anglais bondit alors de trois à quatorze (dont deux partiellement écrites en anglais), sur vingt-trois participants. Ironie du sort pour les Français, c’est à nouveau la Suède qui remporte l’édition 1999, après l’abandon de la règle, avec la chanson Take Me to Your Heaven, interprétée par Charlotte Nilssen.

Depuis, la part de la langue anglaise n’a cessé de progresser, année après année, jusqu’à passer la barre des 90 % lors des éditions 2016 et 2017. On note un léger recul en 2018, puisqu’on ne compte que trente-deux chansons écrites dans cette langue sur les quarante-trois présentes lors des deux demi-finales.

Les pays d’Europe occidentale chantent plus dans leurs langues

Sans surprise, un examen pays par pays montre rapidement que tous les pays ne chantent pas en anglais, quand bien même le choix est libre. En ne retenant que les trente-trois éditions de l’Eurovision où le choix de la langue chantée était libre, la carte de l’Europe fait apparaître des disparités importantes.

En Europe de l'Est, on chante plus souvent en anglais

Ainsi, les grands pays d’Europe occidentale (France, Espagne, Italie, Portugal et Luxembourg) sont ceux qui chantent le plus dans leur propre langue (accompagnés évidemment de l’Irlande et du Royaume-Uni qui chantent naturellement en anglais). Un second bloc, celui des pays des Balkans, se démarque aussi, avec une part de 60 % à 70 % de langue native dans leurs chansons.

Mais au-delà, la proportion des chansons en langue native se situe au-dessous des 50 %, comme en Europe centrale, en Scandinavie, ou en Europe de l’Est (Russie, Biélorussie, Lettonie et Lituanie, formant quasiment un « quatuor-balai »).

Le cas des pays nordiques est intéressant, puisque même s’ils affichent une proportion supérieure aux pays d’Europe de l’Est, ils n’ont, en réalité, plus chanté qu’en anglais après 1965 et la prestation d’Ingvar Wixell (sauf une fois chacun pour la Norvège, la Finlande et l’Islande). L’Allemagne n’a également plus chanté en allemand depuis 1998 et la dernière année d’application de ladite règle des langues officielles.

Si le fait de chanter en anglais au détriment de la langue du pays n’est pas bien perçu, et notamment en France (qui n’a d’ailleurs jamais gagné l’Eurovision sans la règle qui restreint le choix des langues aux participants), cela augmente clairement les chances de gagner le concours. Depuis la création de celui-ci, la moitié (31 éditions sur 62) a été remportée par des chansons écrites et chantées en anglais. Ce qui n’est pas complètement étonnant, dans la mesure où les chansons sont plus facilement compréhensibles par le public européen. Ainsi, depuis 1999 et l’abandon définitif de la règle, seules deux chansons écrites dans d’autres langues ont gagné l’Eurovision : Molitva par la Serbe Marija Serifovic en 2007 et Amar Pelos Dois par le Portugais Salvador Sobral en 2017.

Une victoire portugaise qui a surpris plus d’un observateur – y compris les parieurs –, mais qui n’est pas étrangère au regain de popularité des autres langues européennes. Cette année, le nombre de chansons non écrites en anglais est au plus haut depuis 1999.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/05/12/l-anglais-de-plus-en-plus-present-au-concours-eurovision-de-la-chanson_5297994_4355770.html#3mWq1CxWoVtQ4DXF.99

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commentaires

S
Très bel article, très intéressant. Je reviendrai me poser chez vous. A bientôt.
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