.
Ben voilà, voilà… Malgré tout, j'ai aimé. Mais il y a de grands moments de vide là-dedans…
Voilà une jeune fille qui est amoureuse de deux jeunes mâles qui sont forcément dans des clans ennemis, et qui jurent environ toutes les 2 minutes à tour de rôle qu'ils ne lui feront jamais aucun mal…
En fait, c'est un peu comme si j'avais vu une nouvelle version de Sissi, en plus moderne.
A peu près la même action : ce film est d'une douce langueur, ponctuée de quelques courses dans les bois et de la visite d'un château italien vampirisant. Pour l'aspect bucolique, c'est comme la scène dans laquelle Sissi attrape involontairement son bel empereur François-Joseph en lançant l'hameçon de sa canne à pèche un peu trop fort. Pour l'aspect château de vampire, c'est comme lorsque l'archiduchesse Sophie arpente les salons du palais impérial en quête de sa nièce et future belle-fille Sissi, sauf que elle (Sophie), elle fait vraiment peur !
Le drame, c'est que j'aime bien la série des Sissi…
Bien sur, il y a de belles images. J'aime le style très racé et sophistiqué des vampires de ce film. Les loups-garous sont également très bien faits, très proches de la nature, mais était-il vraiment obligatoire de les affubler d'un jean's coupé aux genoux qui leur donne un air à la "Hulk" de la série des années 70, à peu près aussi ridicule…
Mais surtout, ce qui est insupportable dans ce film, c'est son puritanisme américain. L'auteur a clairement voulu placer ce chapitre dans l'esprit de "Roméo et Juliette", pièce à laquelle il est fait référence en début de film, mais là le puritanisme, voire le platonisme est poussé un peu trop loin. Les évènements en sont rendus complètement improbables, hors du temps, même hors de tous les temps. Ca sonne faut, ce n'est pas le comportement normal d'une bande d'adolescent qui passent à l'âge adulte. Alors bien sur, les personnages ne sont pas des gens normaux. Des vampires, des loups-garous, on n'en croise pas tous les jours dans la rue (enfin, je pense… il faut mieux rester méfiant [enfin s'il y en a, ils ont le droit de me parler, je n'aurai pas peur et je sais rester discret !]).
En fait, le film pâtit du faible charisme de Kristen Stewart (Bella Swan, la "Juliette" du fond des bois). Je comprends que les mecs s'en éloignent. Elle dégage… ben rien. Robert Pattinson (Edward Cullen, le vampire transi) reste égal à lui-même, très froid. C'est sans doute le rôle qui veut ça. On verra à l'occasion d'un autre rôle. Celui qui déchire l'écran, c'est Taylor Lautner (Jacob Black, le loup-garou). Certes c'est un beau gars, mais c'est surtout le seul qui a un brin de naturel. Une mention spéciale aussi pour Ashley Greene (Alice Cullen, vampirette), un beau brin de fille qui apporte de la fraîcheur dans l'atmosphère parfois un peu lugubre de ce film.
Donc, si je résume, c'est esthétiquement très joli, mais d'un intérêt très relatif. Moralité, je place beaucoup d'espoir dans le chapitre III…
Bella et Jacob (Kristen Stewart et Taylor Lautner)
Affiche avec Jacob (Taylor Lautner)
Les tragiques culottes de scout de la meute des loups-garous
Le clan des Volturi
Alice Cullen (Ashley Greene)