Le blog de Yolio

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Armes du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

Ecartelé au 1 et au 4 d'Angleterre moderne, au 2 d'Ecosse et au 3 d'Irlande.

Cette composition reprend des blasons tellement célèbres qu'ils n'ont pas à être décrits dans le détail. Pour la beauté du geste, voici ce que donne la description développée : écartelé au 1 et au 4 de gueules à trois léopards d'or armés et lampassés d'azur, qui est d'Angleterre moderne, au 2 d'or au lion de gueules au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même, qui est d'Ecosse, et au 3 d'azur à la harpe d'or cordée d'argent, qui est d'Irlande.

Pour construire les armes du Royaume-Uni, il convient de partager le blason en 4 quartiers égaux, ce qui s'appelle l'écarteler. Les quartiers sont numérotés de gauche à droite ligne par ligne. Le 1 est donc en haut à gauche, le 2 en haut à droite, le 3 en bas à gauche et le 4 en bas à droite. A l'origine, l'écartelé servait à mélanger d'égale façon les armes de deux familles ou pays, ce qui avait pour conséquence que les mêmes armes étaient placées aux 1^er et 4^ème quartiers, et les mêmes armes étaient aux 2^ème et 3^ème quartiers. Les armes du Royaume-Uni présentent les armes des 3 royaumes le composant : l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande. Le Pays-de-Galles n'est pas représenté car "faisant partie" de l'Angleterre et ne constituant pas un royaume mais une simple principauté.

Ce blason mélange le lion et le léopard (pour la différence, voir l'article sur "Serq"), ce qui est assez rare.

Les armes d'Angleterre, puis du Royaume-Uni, évoluèrent en fonction des prétentions ou origines géographiques des monarques.

Dès le moyen-âge, les rois d'Angleterre écartelèrent leurs armes avec les fleurs de lys du royaume de France, trône auquel ils prétendaient (Guerre de Cent ans). Après son avènement, le roi Jacques I^er (également Jacques VI d'Ecosse) écartela les armes d'Angleterre (constituées d'un écartelé d'Angleterre moderne et de France) avec celles de son royaume d'Ecosse et de l'Irlande. Guillaume III ajouta sur le tout ses armes familiales de Nassau. La reine Anne modifia la composition pour placer dans les 4 quartiers : au 1 et au 4 un parti d'Angleterre moderne et d'Ecosse, au 2 de France, et au 3 d'Irlande. Les rois de la dynastie hanovrienne ajoutèrent les armes de leur électorat de Hanovre qui furent placées dans le 4^ème quartier par Georges I^er. Le roi Georges III adopta la composition actuelle, ajoutant sur le tout ses armes familiales de Hanovre. Ces dernières furent retirées par la dernière représentante de la dynastie, la reine Victoria.

Depuis lors, les armes du Royaume-Uni n'ont pas changé, et la reine Elisabeth II porte la composition de son ancêtre Victoria.

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Armes du duché de Saxe-Cobourg-Gotha

Ecartelé : au 1 d'azur au lion contourné burelé de huit pièces d'argent et de gueules, armé et lampassé d'argent et couronné d'or qui est de Thuringe ; au 2 d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules qui est de Misnie ; au 3 d'or à une poule de sable, crêtée, becquée et membrée de gueules, posée sur un mont de sinople qui est de Henneberg ; au 4 de sable au lion d'or armé et lampassé de gueules qui est de Vogtland ; avec sur le tout de burelé de 10 pièces de sable et d'or au crancelin de sinople brochant en bande sur le tout qui est de Saxe.

Pour la fondation du duché de Saxe-Cobourg-Gotha, se reporter à l'article relatif au duché de Saxe-Altenbourg (http://yolio.over-blog.com/article-36153326.html).

Le duché de Saxe-Cobourg-Gotha rejoignit la Confédération de l'Allemagne du Nord en 1867, puis l'Empire Allemand en 1871. Comme les autres souverains allemands, le duc Charles-Edouard dut abdiquer après la défaite de 1918.

La politique dynastique très agressive de la maison de Saxe-Cobourg-Gotha permit à différents membres d'occuper les trônes belges (depuis 1831), portugais (1836-1910), bulgare (1887-1946) et britannique (depuis 1901). Les familles régnantes d'Angleterre et de Saxe-Cobourg-Gotha, qui étaient dans les camps opposés lors de la Permière Guerre mondiale, étaient particulièrement liées, les deux souverains étant cousins germains.

Le duc de Saxe-Cobourg-Gotha portait des armes issues de ses différentes possessions ou des possessions de la famille de Wettin, dont il plaçait les armes en cœur de son blason. Il ne faisait pas surmonter les armes familiales de la couronne fermée utilisées par les autres ducs saxons.

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Armes du duché de Saxe-Altenbourg

Ecartelé : au 1 d'argent à la rose de gueules, boutonnée d'or et pointée de sinople qui est d'Altenbourg ; au 2 d'argent à trois fasces d'azur qui est d'Eisenberg ; au 3 d'or semé de cœurs de gueules, au lion de sable armé, lampassé et couronné de gueules qui est d'Orlamunde ; au 4 d'azur au lion coupé d'or et d'argent qui est de Pleissen ; avec sur le tout de burelé de 10 pièces de sable et d'or au crancelin de sinople brochant en bande sur le tout qui est de Saxe surmonté d'une couronne d'or fermée.

En 1680, les sept fils du duc Ernest Ier de Saxe-Gotha-Altenbourg (décédé en 1675) se partagèrent les terres paternelles :

- Frédéric Ier devint duc de Saxe-Gotha-Altenbourg,

- Albert devint duc de Saxe-Cobourg,

- Bernard Ier devint duc de Saxe-Meiningen,

- Henri devint duc de Saxe-Römhild,

- Christian devint duc de Saxe-Eisenberg,

- Ernest devint duc de Saxe-Hildbourghausen,

- Jean-Ernest devin duc de Saxe-Saalfeld.

Chaque duc porta les armes de ses possessions, avec toujours le rappel des armes de la famille de Wettin (le burelé sable et or au crancelin de sinople).

Tous ces duchés ne perdurèrent pas. Albert, Henri et Christian moururent sans avoir eu d'enfant, et leurs duchés furent répartis entre les quatre autres. Ceux-ci (S.-Gotha-Altenbourg, S.-Meiningen, S.-Hildbourghausen et S.-Saalfeld) virent leur indépendance confirmée dans le cadre de la Confédération germanique issue du Traité de Vienne (1815).

En 1825, la branche de Saxe-Gotha-Altenbourg s'éteignit. Les trois branches alors toujours représentées (S.-Meiningen, S.-Hildbourghausen et S.-Saalfeld) se partagèrent alors les possessions de la branche disparue et s'échangèrent divers territoires. Trois duchés furent ainsi formés :

- le duché de Saxe-Meiningen-Hildbourghausen (http://yolio.over-blog.com/article-monarchies-europeennes-lions-coq-et-colonne-de-saxe-meiningen-hildbourghausen-36153542.html), par ajout à la Saxe-Meiningen du territoire d'Hildbourghausen cédé par le duc de Saxe-Hildbourghausen et du territoire de Saalfeld cédé par le duc de Saxe-Cobourg-Saalfeld,

- le duché de Saxe-Altenbourg, qui revint à l'ex-duc de Saxe-Hildbourghausen (qui venait de céder ce territoire au duc de Saxe-Meiningen),

- le duché de Saxe-Cobourg-Gotha, par ajout du territoire de Gotha (venu du démembrement de la Saxe-Gotha-Altenbourg) au territoire de Cobourg (ce qui restait du duché de Saxe-Cobourg-Saalfeld après que son duc eût cédé le territoire de Saalfeld au duc de Saxe-Meiningen).

Le duché de Saxe-Altenbourg rejoignit la Confédération de l'Allemagne du Nord en 1867, puis l'Empire Allemand en 1871. Comme les autres souverains allemands, le duc Ernest II dut abdiquer après la défaite de 1918.

Le duc de Saxe-Altenbourg portait les armes de ses différentes possessions, et un premier chef (premier quartier) la rose d'Altenbourg. En cœur de ses armes, il plaçait le blason de la maison de Wettin à laquelle il appartenait.

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Armes de la principauté de Reuss

Ecartelé au 1 et 4 de sable, au lion d'or, armé, lampassé et couronné de gueules qui est de Reuss, au 2 et 3 d'argent, à la grue d'or qui est de Kranichfeld.

La famille de Reuss était à la tête de deux principautés de l'Empire Allemand. Cette famille était parvenue à se hisser jusqu'à la souveraineté qui lui avait été reconnue par la constitution de la Confédération germanique, en 1815. Les deux principautés étaient imbriquées dans les duchés saxons de Thuringe.

Deux branches s'étaient créées : la banche ainée de Reuss-Greiz, et la cadette de Reuss-Schleiz. Les deux principautés furent emportées par la défaite allemande de 1918.

La famille Reuss a la particularité de compter parmi ses membres le souverain européen (et même mondial) qui ait porté le chiffre le plus important, en la personne du prince Henri LXXII Reuss-Lobenstein-Ebersdorf. Ce chiffre élevé vient du fait que les princes de la famille s'appelaient tous Henri, et étaient numérotés selon leur rang de naissance dans la famille. Lorsque ce chiffre était trop élevé, les compteurs étaient remis à zéro.

En 1927, l'extinction de la branche ainée laissa la branche cadette seule héritière de tous les territoires Reuss.

Armes du royaume d'Espagne

Ecartelé au 1 de Castille, au 2 de Léon, au 3 d'Aragon, au 4 de Navarre, enté en pointe de Grenade, avec sur le tout au médaillon d'Anjou.

Voilà pour la version courte. Pour la version développée, ça nous donne : écartelé au 1 de gueules au château d'or donjonné de trois tours et ouvert d'azur qui est de Castille, au 2 d'argent au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or qui est de Léon moderne, au 3 d'or à quatre pals de gueules qui est d'Aragon moderne, au 4 de gueules aux chaînes d'or en croix, en sautoir et en orle, allumées en cœur de sinople qui est de Navarre moderne, enté en pointe d'une grenade qui est de Grenade, avec sur le tout au médaillon d'azur à trois fleurs de lys d'or à la bordure de gueules qui est d'Anjou moderne.

Il s'agit là d'un résumé de la construction historique du royaume d'Espagne. Losqu'Isabelle I^ère de Castille (reine de Castille et de Léon 1474-1504) épouse Ferdinande II d'Aragon (roi d'Aragon et de Sicile 1479-1516), toute l'Espagne chrétienne se trouve sous l'autorité des Rois Catholique. Ils ajoutent Grenade à leurs états (1492) parachevant ainsi la Reconquista.

Les armes des souverains comprendront par la suite tous ces éléments, selon différents arrangements, alliant les armes de leurs autres territoires ou dynasties.

Philippe V, premier roi Bourbon d'Espagne, se contenta d'écarteler la Castille avec le Léon, en ajoutant Grenade en pointe et l'Anjou sur le tout. En effet, en petit-fils de Louis XIV, Philippe avait reçu de la part de cet illustre grand-père, en sa qualité de prince de France, le duché d'Anjou.

La forme actuelle fut adoptée par Amédée Ier de Savoie, roi d'Espagne de 1870 à 1873, rappelant les grands royaumes historiques : Navarre, Léon, Castille et Aragon. Grenade rappelle quant à elle la qualité "très catholique" des rois d'Espagne, acquise à l'occasion de la prise de cette dernière ville maure de la péninsule.

Juan-Carlos Ier a conservé sur le tout le médaillon d'Anjou, affirmant ainsi son appartenance à la grande famille capétienne, par la branche de Bourbon.