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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 20:30

 

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LochesDonjon-31Cette forteresse médiévale ne présente plus que ces murailles massives et son donjon imposant.

 

Entièrement vide, le donjon a perdu ses planchers et plafonds. Les murs sont toujours marqués par les cheminées qui délimitent les anciens niveaux. Une série d'escaliers permet d'accéder à son sommet, et de contempler Loches et ses environs, à 36 mètres de haut, plus la hauteur de la proéminence sur laquelle il est construit !

 

Le donjon est surtout connu pour ses illustres prisonniers. Louis XI en ayant fait une prison d'Etat, il y fit enfermer ses plus célèbres proies, comme le cardinal Balue, ou encore Ludovic Sforza, duc de Milan. Son fils Charles VIII y fait à son tour enfermer momentanément Philippe de Commynes, ancien ministre de son royal père.

 

Les cages utilisées par Louis XI ont fait fantasmer nombre d'historiens ! La reconstitution d'une de ses cages permet à chacun de se faire son idée. Non utilisées depuis bien longtemps, ces "monuments de la tyrannie" furent finalement détruites pendant la révolution, en 1790.

 

Repères historiques :

 

XIème siècle : construction ordonnée par Foulques III Nerra, comte d'Anjou

XVème siècle : devient une prison royale

1801 : devient une prison départementale

1926 : fin d'activité de la prison

 

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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 10:50

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Fait suite à la présentation du château :

http://yolio.over-blog.com/article-chateau-d-anet-le-bijou-renaissance-de-diane-de-poitiers-1-2-48141816.html

 

Anet-07Repères historiques

 

L'histoire de ce château est particulièrement riche. J'ai fait un "petit" résumé. Certes un peu long, mais qui montre combien ce château, dès son édification, est resté près du pouvoir royal, passant de membres en membres dans la "famille royale" au sens très large. On trouve ainsi des princes de sang, comme les Condé ou les Orléans, et des princes légitimés, comme les Vendôme ou les Penthièvre. Tout un programme.

 

 

 

XIIème :

1378 :

 

 

1444 :

 

 

1470 :

 

1490 :

 

1515 :

 

1531 :

 

 

 

1547 :

 

 

 

 

1566 :

 

 

 

1576 :

 

1581 :

 

1615 :

 

1623 :

 

 

1665 :

1669 :

 

 

1680 :

 

 

 

 

 

1686 :

 

 

 

1712 :

 

 

1718 :

 

 

1723 :

 

 

 

 

 

 

1755 :

 

1775 :

 

 

1793 :

 

 

1793 :

1798 :

 

1804 :

 

1820 :

 

1821 :

 

 

 

1840 :

 

 

1852 :

 

 

 

 

1860 :

 

 

 

 

 

1868 :

1884 :

 

 

 

1914 :

 

1940 :

 

 

 

1944 :

 

 

1950 :

 

1967 :

première forteresse.

démantelé sur ordre du roi Charles V, à la suite de la révolte de Charles le Mauvais, roi de Navarre, comte d'Evreux et seigneur d'Anet.

Charles VII donne à son chambellan Pierre de Brézé les seigneuries de Nogent-le-Roi, Anet, Bréval et Montchauvet.

construction d'un manoir par Jacques, fils de Pierre de Brézé, grand sénéchal de Normandie.

le manoir passe à son fils, Louis de Brézé, Grand Sénéchal de Normandie.

veuf de Catherine de Dreux, Louis (56 ans) épouse Diane de Poitiers (16 ans).

mort de Louis de Brézé. Diane devient la maitresse du prince Henri, devenu en 1547 le roi Henri II. Diane est la gouvernante des enfants d'Henri II et de Catherine de Médicis.

début de la construction sur ordre de Diane de Poitiers ; architecte Philibert de l'Orme, 5 ans de travaux : 1547, terrassement, douves, caves et égout ; 1548, corps principal, 1549-1550, aile droite et chapelle ; 1551 aile gauche et portail.

mort de Diane de Poitiers à Anet ; construction d'une chapelle où est placé son tombeau, par Pierre Bontemps. Le château passe à sa seconde fille, Louise de Brézé, épouse du duc d'Aumale (frère du duc de Guise)

Louise donne le château à son fils, Charles de Lorraine, duc d'Aumale.

la seigneurie d'Anet est érigée en principauté.

 

la duchesse d'Aumale vent le château à Marie de Luxembourg, duchesse de Mercœur.

le château passe par héritage à César de Vendôme, époux de Françoise de Mercœur, et fils légitimé d'Henri IV et de Gabrielle d'Estrées.

mort de César de Vendôme.

mort de Françoise de Mercœur, duchesse douairière de Vendôme. Le château passe à son petit fils, Louis-Joseph de Vendôme.

campagne de grands travaux : création du canal et aménagement des jardins sur des plans de Le Notre, escalier d'honneur et pavillon du Gouvernement par Claude Desgots, décoration des appartements du rez-de-chaussée dans le style " grotesque " par Claude III Audran et le peintre animalier François Desportes.

1686 :  grande réception à Anet donnée par le duc de Vendôme (coût 100 000 livres) : opéra Acis et Galatée de et par Lulli, huit jours de fête.

 

mort de Louis-Joseph de Vendôme, le château passe à sa veuve Marie-Anne de Bourbon-Condé, duchesse douairière.

mort de la duchesse Marie-Anne, sans postérité. Le château passe à sa mère, Anne-Henriette, princesse de Condé (veuve d'Henri III, prince de Condé).

mort de la princesse de Condé. Partage entre ses héritiers en 1732 : le château passe à sa fille Anne-Louise de Bourbon, duchesse du Maine, épouse de Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV et de la Montespan. La duchesse du Maine donne le château à son fils aîné, Louis-Auguste de Dreux.

mort de Louis-Auguste de Dreux. Le château passe à son frère Louis-Charles de Dombes.

mort de Louis-Charles de Dombes, qui désigne comme héritier son cousin, Louis-Jean de Penthièvre.

mort de Louis-Jean de Penthièvre. Le château passe à sa fille, Adelaïde, épouse de Louis-Philippe-Joseph, duc d'Orléans (Philippe Egalité)

1793 :  confiscation.

1798 :  vente comme bien national, le château est acheté par les marchands de biens Ramsden et Herigoyen, début des dégradations et du démantèlement.

 

achat par Demonti, abattage de tous les arbres du parc et destruction du logis central et de l'aile droite

achat des ruines du château par Adelaïde d'Orléans, son ancienne et éphémère propriétaire.

mort d'Adelaïde d'Orléans. Le château passe à son fils, Louis-Philippe, duc d'Orléans (future roi Louis-Philippe Ier), qui le vend à Louis Passy, receveur général du département de l'Eure.

achat des ruines par le comte Adolphe de Caraman, 1ère campagne de restauration : pavillons et aile subsistante (gauche), chapelle par l'architecte Auguste Caristie.

classement "monument historique" de la chapelle et du portail. Début de la 2ème campagne de restauration : le grand portail (copie de la Nymphe de Cellini au tympan, nouvelle horloge, statut du groupe du cerf et des chiens au sommet), parc à l'anglaise par le paysagiste Bühler.

achat du château par Ferdinand Moreau, député de la Seine et conseiller général d'Eure-et-Loir, 3ème campagne de restauration et garniture des pièces avec des meubles originaires du château et retrouvés (notamment le lit de Diane de Poitiers) et les tapisseries de l'histoire de Diane (XVIème siècle)

achat du Grand Parc et autres propriétés.

mort de Ferdinand Moreau. Le château passe à sa fille et son gendre, le comte Guy de Leusse. Poursuite des restaurations.

 

installation d'un hôpital auxiliaire de la Croix Rouge dans le château.

destruction, lors d'un bombardement, du couvent des Cordeliers, situé au fond du parc (fondé en 1583 par Charles de Lorraine). Occupation du château par l'armée allemande.

mort de la comtesse de Leusse. Le château passe à sa petite-fille, épouse de Charles de Yturbe. Poursuite des restaurations.

restauration du Pavillon de la Vénerie de Philibert de l'Orme (architecte du château)

fin de la restauration de la chapelle funéraire, rétablie dans son état primitif

 

 

   

 

 

   

Anet-DianePoitiers

Diane de Poitiers

 

Anet-HenriII

Henri II

 

 

 

 

 

 

 

Anet-CesarVendome

César de Vendôme

 

Anet-HenriIV

Henri IV

 

Anet-LouisJosephVendome

Louis-Joseph de Vendôme

 

Anet-MarieAnneBourbonConde

Marie-Anne de Bourbon-Condé

 

Anet-AnneHenrietteBourbonConde

Anne-Henriette de Condé

 

Anet-AnneLouiseBourbonConde

Anne-Louise de Bourbon

 

Anet-LouisAugusteIIDreux

Louis-Auguste de Dreux

 

Anet-LouisCharlesDombes

Louis-Charles de Dombes

 

Anet-LouisJeanPenthievre

Louis-Jean de Penthièvre

 

Anet-AdelaidePenthievre

Adelaïde d'Orléans

 

Anet-LouisPhilippeI

Louis-Philippe Ier

 

 

 

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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 20:00

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Anet-00Ce qui m'a marqué en arrivant à Anet, c'est l'exubérance du site.

 

Tout d'abord, l'esplanade sur laquelle est posé le site est très grande, et présente plusieurs bâtiments hétéroclites, pas très hauts. De gauche à droite, on trouve : la chapelle mortuaire, le château, le portail et la chapelle.

 

 

 

La visite du domaine

 

Le portail d'entrée monumental, à colonnes, tympan sculpté et sculpture sommitale représentant un cerf aux prises avec des chiens. Le ton est donné, et rappelle que le domaine était consacré à la chasse. La chasse qui rappelle la déesse Diane, du même nom que cette Diane de Poitiers qui est à l'origine du château actuel.

 

La chapelle est une curiosité architecturale. De petite taille et sur le plan d'une croix grecque, elle est surmontée d'une coupole en caissons et le portail est surmonté de deux tours à sommet pyramidale ! Cela donne un aspect totalement atypique à ce monument aux vitraux gris.

 

La chapelle funéraire fut commandée par Diane de Poitiers elle-même, en 1565 soit un an avant sa mort. Elle fut consacrée en 1577. Elle abrite le tombeau de Diane. Ce tombeau a connu de drôles d'aventures. Démantelé lors de la révolution, il fut retrouvé dans les fermes alentour, et finalement rendu à la chapelle. Il se compose d'un cénotaphe de marbre noir surmonté d'une statue de Diane de Poitiers agenouillée en prière.

 

Le château actuel est un bâtiment assez simple, très joli, de taille "humaine". Mais il ne faut pas oublier qu'il n'est que le tiers du château d'origine.

 

On y visite :

-  le grand vestibule, dallé de noir et blanc, comprenant des pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens et des consoles où sont posés des bustes d'empereurs romains,

-  le salon rouge, plafond peint par Audran et tableau d'Henri II et Catherine de Médicis . Dans une vitrine, souvenirs de Diane de Poitiers dont une mèche de ses cheveux prélevée au moment de la profanation de sa sépulture en 1795 par des révolutionnaires,

-  un vestibule abritant une collection de faïences anciennes,

-  la salle à manger, tapisseries des Flandres sur le thème de la chasse et cheminée monumentale aux armoiries de Diane de Poitiers portant l'une inscription " Dapibus mensas orneramus inemptis " (Virgile) [Nous chargeons nos tables de mets qui ne sont pas achetés],

-  salle des gardes (longueur 15 mètres), avec des tapisseries sur le thème de Diane, sur cartons de Jean Cousin le père (vers 1552-1555) et un portrait supposé de Diane de Poitiers par le Primatice,

-  la chambre d'honneur, avec le lit de Diane de Poitiers, avec un cabinet de toilette, signe de modernité !

 

Horaires d'ouverture

 

Du 1er avril au 31 octobre : tous les jours, sauf mardi, de 14h à 18h

Du 1er au 30 novembre et du 1er février au 31 mars : le week-end de 14h à 17h

 

Site officiel du château

 

http://www.chateaudanet.com/

 

 

A suivre : histoire du château : http://yolio.over-blog.com/article-chateau-d-anet-le-bijou-renaissance-de-diane-de-poitiers-2-2-48195887.html

 

 

 

Anet-01

  Le portail vu de l'extérieur


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  Le portail vu de la cour intérieur


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  La chapelle du chateau


Anet-04

  Le seuil de la chapelle, aux armes de Diane de Poitiers (les 2 D opposés)


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  L'un des vitraux de la chapelle


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  La coupole en caisson de la chapelle


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  La chapelle funéraire de Diane de Poitiers


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  Le monument funéraire de Diane de Poitiers


Anet-02

Le chateau, façade de la cour intérieure 

Anet-09

Le chateau, facade du parc 

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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 15:40

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teotihuacan-afficheJusqu'au 24 janvier, le musée du Quai Branly propose cette exposition thématique sur la cité-état de Teotihuacan.

 

450 pièces historiques sont réunies pour cette occasion, certaines étant exposées pour la première fois en France. La quasi-totalité provient des collections mexicaines, certaines provenant également du musée du Quai Branly.

 

C'est un parcours thématique intéressant, montrant les divers aspects de la vie privé et publique des hommes de cette cité.

 

Repères chronologiques de la cité-état (phases de la construction du site) :

-300 :            début de la construction. Concurrence entre Cuicuilco au sud-ouest du lac Texcoco et Teotihuacán au nord-est du lac

- 100 av. J.-C. jusque 1 apr. J.-C : phase Patlachique : occupation de 4 à 6 km2

-50 :              destruction de Cuicuilco (suite à l'éruption du volcan Xitle), essor de Teotihuacán

1-150 :          phase Tzacualli : début de la construction de la Chaussée des Morts, des pyramides du Soleil et de la Lune ; la ville occupe une superficie de 17 km2

150 :             achèvement de la Pyramide du Soleil

150-250 :      phase Miccaotli : construction de la Pyramide du Serpent à plumes et de la Citadelle ; tracé d'un axe est-ouest au niveau de la Citadelle ; 22,5 km2, 45 000 habitants

250-450 :      phase Tlamimilolpa : construction de la pyramide adossée à la Pyramide du Serpent à plumes et de l'édifice des Conques emplumées, 65 000 habitants

450-650 :      phase Xolalpan : construction des complexes habitationnels, religieux et administratifs de Tetitla, Yayahuala, Atetelco, Tepantitla, Xolalpan, Tlamimilolpa ; augmentation de la surface d'occupation de 20,5 km2 ; 85 000 habitants

650-750 :      phase Metepec : déclin, 70 000 habitants

après 750 :    phase Oxtipac : 2 000 habitants

VIIème ou VIIIème siècle : incendie des temples et palais des nobles dû soit à une invasion menée par la cité-état de Cacaxtla, soit à une révolte du peuple

 teotihuacan01

Empire aztèque : pèlerinage vers les ruines de Teotihuacan (lieu de naissance du Soleil)

XVIe siècle : Bernardino de Sahagún décrit les principaux monuments

Vers 1675 :   fouilles par Carlos de Sigüenza y Gongóra

1864 :           fouilles par Désiré Charnay

1905 :           fouilles et début de restauration par Léopold Batres

1910 :           restauration de la Pyramide du Soleil (centenaire de l'indépendance du Mexique)

1962 :           début des relevés aériens et topographiques de René Million : réalisation de la carte à l'échelle de 1/2000 de la cité

1987 :           inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO

 

 teotihuacan02

Disque de la mort (Pyramide du Soleil 300-450 ap JC)

 teotihuacan03

Masque funéraire (500 ap JC)

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Masque funéraire de Malinaltepec (350-500 ap JC)

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Statuette du Dieu Masqué (350-550 ap JC)

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Visage de la mort (150-650 ap JC)

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Statue de Huehueteotl, dieu du feu (450 ap JC)

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 22:00

 

Historique

 

Les terrains qui composaient le jardin du Luxembourg furent acquis par Marie de Médicis entre 1614 et 1631. Le premier lot était celui acheté avec l'Hôtel de Luxembourg, qui comprenait déjà 8 hectares. Plusieurs acquisitions lui permirent d'étendre le domaine à plus de vingt hectares.

 

Une partie du domaine fut vendue par le comte de Provence (futur Louis XVIII) pour rénover le palais lorsqu'il lui fut attribué. Ceci permit la percée de la rue du Luxembourg (rue Guynemer). Un échange de parcelles permit d'augmenter la superficie du jardin, mais Haussmann amputa ce grand domaine pour ouvrir le boulevard Saint-Michel, élargir la rue Vaugirard et prolonger la rue de l'Abbé-de-L'Epée…

 

Le jardin aujourd'hui

 

Ils s'étendent aujourd'hui sur 25 hectares, pour un périmètre de 2 km et environ 3400 arbres ! Son accès est libre pour le public.

 

Le jardin du Luxembourg comprend aussi un jardin fruitier, des ruches, une orangerie et des serres. Elles ne se visitent que pendant les journées du patrimoine et servent à la décoration florale du Palais. Mais elles abritent aussi une collection d'orchidées impressionnante. Tout aussi impressionnante, la collection de Dahlias aux fleurs énormes !

 

Les orchidées

 

Le point de départ de cette collection est le cadeau de quelques plantes fait en 1838 par le médecin de l'Empereur du Brésil à la faculté de médecine de Paris qui occupait alors les serres. Lorsque le jardin botanique de la faculté fut supprimé (1859), le Sénat continua la culture des orchidées. Peu à peu, la collection s'étoffa, par échange et culture, pour compter maintenant près de 1200 espèces. Elles sont cultivées dans des serres qui reproduisent exactement les conditions climatiques de leurs zones géographiques de pousse naturelle.

 

Statuaire, bassins et monuments du jardin

 

La fontaine la plus imposante est dite "fontaine Médicis". Elle fut commandée par Marie de Médicis, vers 1630, et édifiée sur des plans de Thomas Francine, Intendant Général des Eaux et Fontaines royales. Elle se compose d'un bassin  et d'un mur à 3 niches ornées de sculptures (au centre "Polyphème surprenant Acis et Galatée", à gauche un faune et à droite une chasseresse), surmonté d'un fronton aux armes de France et de Médicis.

 

La fontaine par elle-même était située plus loin du palais, en point de vue à l'extrémité d'une allée. Mais lors des aménagements décidés par Haussmann, il fallut la déplacer pour la rapprocher d'une trentaine de mètres. Le bassin (d'une cinquantaine de mètres) fut alors ajouté par Alphonse de Gisors, qui commanda également de nouvelles sculptures.

 

Petit moment de sentimentalité, en passant le long du grand bassin, au pied de la façade du palais : les bateaux déposés par les enfants ont toujours la quotte, comme du temps où mon grand-père venait y faire mouiller les bateaux modèles réduits qu'il confectionnait entièrement lui-même… Si on n'a pas de bateau, on peut toujours en louer un sur place !

 

La statuaire du jardin est très importante. Les statues et bustes de reines ou saintes sont toutes disposées autour de la pelouse centrale et du grand bassin. Mais on y trouve également nombre de monuments dédiés à des artistes, de grand personnages, ou reprenant des œuvres antiques…

 

 

Reines, saintes et dames illustres :

Sainte-Suzanne ou Cérès, Sainte Bathilde, Berthe, La reine Mathilde, Sainte Geneviève, Marie Stuart, Jeanne d'Albret, Clémence Isaure, Mlle de Montpensier, Louise de Savoie, Marguerite d'Anjou, Blanche de Castille, Anne de Beaujeu, Valentine de Milan, Marguerite d'Angoulême, Marie de Médicis, Laure de Noves, La Comtesse de Ségur, Anne d'Autriche, Anne de Bretagne, Marguerite de Provence, Sainte Clothilde

 

Les artistes :

Henri Murger, Théodore de Banville, Leconte de Lisle, George Sand, Stendhal, G. Flaubert, Scheurer-Kestner, Frédéric Le Play, Pierre Mendès France, Ferdinand Fabre, Charles Beaudelaire, La Comtesse de Ségur, Louis Ratisbonne, Monument à Watteau, José Maria de Heredia, Sainte Beuve, Frédéric Chopin, Jules Massenet, Edouard Branly, Etienne Pasquier, Montesquieu, Monument à Delacroix, Stefan Zweig, Ludwig V. Beethoven, Paul Verlaine, Gabriel Vicaire, Jean-Antoine Houdon, Louis David, Antoine Gros, François Rude, Prudhon, David d'Angers, Ingres, Pradier, Eugène Delacroix, Antoine Barye, Théodore Rousseau, Millet

 

Antiques, allégories, mythologie :

Femme aux pommes, Le Silence, L'acteur grec, Le faune dansant, Il dispetto, Marius debout sur les ruines de Carthage, Calliope, David vainqueur de Goliath, Vulcain, Flore, La Bocca della Verita, Velleda, Diane à la biche, Vénus sortant du bain, Vénus au dauphin, Flore

Le poète, Joies de la famille, Archidamas, La liberté éclairant le monde, Junon reine du ciel, Minerve à la chouette, Psyché sous l'emprise du mystère, Jeune vendangeur, Flore, Les trois grâces, Femme se regardant dans un miroir, La peinture, La messagère, Phidias, L'effort, L'hiver, Triomphe de Silène

 

Stèles, monuments, animaux :

Mémorial étudiants Résistance, Fontaine Médicis, Le marchand de masques, Lion, Enfants supportant une vasque, Lion, Lion de Nubie et sa proie, Harde de cerfs, Stèle à la mémoire de 7 combattants de la Libération, Le cri


Fait suite à :

Le palais du Luxembourg : http://yolio.over-blog.com/article-le-palais-du-luxembourg-senat-francais-38024845.html

Le palais du Luxembourg (suite) : http://yolio.over-blog.com/article-le-palais-du-luxembourg-senat-francais-suite-38113414.html

Le jardin et les serres : http://yolio.over-blog.com/article-le-jardin-du-luxembourg-38115074.html

 

A venir :

Organisation et fonctionnement du Sénat


 

Les bateaux à louer

Les serres et les fleurs






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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 13:56

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La construction

 

Cet hôtel particulier est édifié au XVIème siècle. Il est peu modifié jusqu'au XVIIIème siècle.

 

Après la mort du prince Henri-Jules de Condé, sa veuve Anne de Bavière (-Palatinat) décide de faire agrandir et redécorer l'hôtel par Germain Boffrand. Il fait édifier une nouvelle aile qui vient doubler sa superficie (1709 à 1716).

 

A partir de 1844, Alphonse de Gisors, déjà en charge des travaux au Grand Luxembourg, fait édifier la chapelle sur les ruines de l'église du couvent voisin des Filles du Calvaire, et incorpore le cloitre.

 

La visite

 

Autour d'une cour, les pièces visitables sont réparties en deux groupes.

 

D'un côté les salons de réception.

 

La décoration est plus subtile que celle du Grand Luxembourg, plus légère. A noter, dans le salon Napoléon, une toile représentant Napoléon Ier en costume de sacre

 

De l'autre côté de la cour, la résidence du président du Sénat

 

La chapelle de la reine est la seule partie restante d'une église qui avait été élevée au XVIIème siècle, dans un couvent créé par Marie de Médicis pour y installer les sœurs de la congrégation des Filles du Calvaire. L'église et le couvent furent détruits en 1844, mais l'un des bas-côtés fut sauvegardé et transformé en chapelle par Alphonse de Gisors.

 

Le bureau du président du Sénat est meublé majoritairement en style empire. Les fauteuils sont recouverts de tapisseries de Beauvais représentant des animaux des Fables de la Fontaine. A voir aussi, une étonnante tapisserie des Gobelins d'après un carton de Lebrun, intitulée Le Château de Blois (ou Le Mois de Novembre).

 

Le Petit Luxembourg comprend aussi un petit jardin d'hiver très reposant, qui n'est autre que l'ancien cloitre du couvent des Fille du Calvaire…

 

Repères historiques :

1570 : acquisition du domaine par François de Piney, duc de Luxembourg

1612 : vente à Marie de Médicis

1627 : don au cardinal de Richelieu

1639 : don à sa nièce, Marie de Cambalet, duchesse d'Aiguillon

1674 : hérité par la maison de Condé

1795 : siège du Directoire

1799 : résidence du Premier Consul, Napoléon Bonaparte et Joséphine

1800 : siège du Sénat Conservateur

1814 : restitué au prince de Condé

1825 : donné par le prince de Condé à Charles X, devient la résidence du président de la Chambre des Pairs

1871 : résidence du préfet de la Seine

1879 : résidence du président du Sénat

1940 : résidence du chef d'état-major de la Luftwaffe pour l'ouest de l'Europe

1944 : résidence du président de la Haute Assemblée

1946 : résidence du président du Conseil de la république

1958 : résidence du président du Sénat

 

 

Fait suite à :

Le palais du Luxembourg : http://yolio.over-blog.com/article-le-palais-du-luxembourg-senat-francais-38024845.html

Le palais du Luxembourg (suite) : http://yolio.over-blog.com/article-le-palais-du-luxembourg-senat-francais-suite-38113414.html

 

A venir :

Le jardin et les serres : http://yolio.over-blog.com/article-le-jardin-du-luxembourg-38115074.html

Organisation et fonctionnement du Sénat

 

La grande tapisserie dans le bureau du président du Sénat

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30 octobre 2009 5 30 /10 /octobre /2009 22:19

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La visite (suite)

 

Derrière le petit hémicycle, se trouve la salle des conférences (8). Egalement créée par Alphonse de Gisors, elle mesure 57 m de long, sur 10 de large. C'est une pièce d'apparat, conçue dans un style IInd empire. Malgré les dorures et le chic clinquant, elle garde une belle légèreté, sans doute due à l'harmonie de ses proportions, avec notamment les 11 m de hauteur de plafond ! Tout mérite de s'y attarder : tant les statues que les peintures, en particulier les deux peintures des voussures, aux extrémités. La première représente l'Histoire de France des origines jusqu'à Charlemagne, et la seconde est l'Epopée française de la première Croisade à Louis XIV. A voir aussi les tapisseries des Gobelins, sur le thème des Métamorphoses d'Ovide, réalisées sur cartons d'Albert Maignan.

 

La salle des conférences abrite également un meuble très particulier, qui est déplacé par commodité lors des journées du patrimoine dans le salon Victor Hugo (9). Dans ce petit salon assez élégant qui doit son nom au buste de l'écrivain, pair (1845-1848) et sénateur (176-1885), se trouve donc le trône de Napoléon Ier, du moins celui qu'il occupait lorsqu'il assistait aux séances du sénat.

 

La visite de l'étage sur poursuit et se finit sur l'annexe de la bibliothèque (10). C'est une galerie très élégante, datant de la construction du palais (1630) et conçue pour recevoir des peintures de Rubens (qui n'y viendront jamais). Cette galerie contraste avec le reste du palais par sa simplicité et sa décoration très raffinée. Le plafond est peint des 12 signes du zodiaque, par Jacob Jordaens.

 

Retour au rez-de-chaussée, pour voir le bureau d'un vice-président du Sénat (11), entièrement meublé empire, puis découverte d'une pièce étrange, la salle du livre d'or (12). Son nom lui vient du fait qu'elle abritait dans ses bibliothèques le Livre d'Or de la Chambre des Pairs, sorte de registre d'Etat civil des Pairs de France. La décoration de cette salle doit tout à l'emprunt. Les panneaux peints qui couvrent les murs et les piliers proviennent des appartements de Marie de Médicis dans ce même palais du Luxembourg, et des appartements d'Anne d'Autriche provenant du Louvre.

 

Suivent le bureau d'un vice-président (13) (encore un !), meublé contemporain, et le bureau d'un vice-président (14) (et oui, encore un…), meublé empire.

 

Repères historiques :

1615 : Marie de Médicis confie la construction du palais à Salomon de Brosse

1630 : achèvement des travaux

1642 : légué à Gaston d'Orléans, il passe successivement à ses deux filles

1694 : donné par la duchesse de Guise (fille de Gaston) à Louis XIV

1715 : attribué au régent Philippe d'Orléans

1778 : attribué par Louis XVI à son frère, Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence (futur Louis XVIII)

1791 : Louis-Stanislas-Xavier émigre, le palais devient "bien national", devient une prison

1795 : siège du Directoire

1799 : siège du Sénat

1814 : siège de la Chambre des Pairs de la Restauration

1848 : siège de la Commission des Travailleurs de la Seconde république, puis redevient Chambre des Pairs

1870 : siège de la préfecture de la Seine

1879 : siège du Sénat de la IIIème république

1944 : siège de l'Assemblée consultative provisoire

1945 : siège de la Haute Cour de Justice

1946 : siège du Conseil de la république

1958 : siège du Sénat.

 

Renseignements pratiques :

 

Le palais du Luxembourg est visitable pendant les journées du patrimoine, et toute l'année les lundi, vendredi et samedi quand le Sénat ne siège pas.

 

Possibilités aussi de visites programmées pour les groupes, et d'une visite commentée par le Centre des monuments nationaux, un samedi par mois.

 

http://www.senat.fr/visite/palaisnord.html

 

http://www.senat.fr/visite/palaissud.html

 

http://www.senat.fr/visite/interieurs.html

 

http://www.senat.fr/visite/hemicycle.html

 

 

 

Fait suite à :

Le palais du Luxembourg : http://yolio.over-blog.com/article-le-palais-du-luxembourg-senat-francais-38024845.html

 

A venir :

Le Petit Luxembourg : http://yolio.over-blog.com/article-le-petit-luxembourg-38114370.html

Le jardin et les serres : http://yolio.over-blog.com/article-le-jardin-du-luxembourg-38115074.html

Organisation et fonctionnement du Sénat

 

La salle de conférence, dans toute sa longueur

La salle des conférences : de la Première Croisade à Louis XIV

Le trône de Napoléon Ier

L'annexe de la bibliothèque

Bureau d'un vice-président du Sénat

La salle du Livre d'Or

Détail du plafond de la salle du Livre d'Or

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22 octobre 2009 4 22 /10 /octobre /2009 23:10
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Le Palais du Luxembourg est un petit bijou au cœur de Paris. Malgré la grandeur du bâtiment, il est très gracieux, un véritable écrin. Nos sénateurs sont chouchoutés !

 

Marie de Médicis, veuve de Henri IV et régente pour son fils Louis XIII, désire quitter le Louvre, dont elle trouve l'air malsain à cause de sa proximité avec la Seine. Elle choisit le domaine de Luxembourg, ainsi dénommé car s'y trouve à ce moment un hôtel particulier élevé par François de Piney, duc de Luxembourg. Deux constructions occupent le domaine :

- le Luxembourg, le palais monumental qui deviendra le Sénat,

- le Petit Luxembourg, maintenant dévolu au président du Sénat.

 

Le Palais du Luxembourg (Sénat)

 

La construction

 

Marie de Médicis confie la construction d'un palais très audacieux à Salomon de Brosse, qui n'achève les travaux que 15 ans plus tard (1630). La reine, impatiente, investit ce qu'elle peut des lieux, dès 1625.

 

En dehors d'aménagements intérieurs, le palais est peu modifié par la suite, jusqu'à ce qu'il devienne le siège de la Chambre des Pairs.

 

De 1836 à 1842, en raison de l'augmentation du nombre de Pairs, des modifications très importantes sont nécessaire pour agrandir l'hémicycle. L'architecte Alphonse de Gisors déplace donc de 30 mètres la façade sud, empiétant sur les jardins. Cependant, pour ne pas rompre l'harmonie du bâtiment, il reconstruit la façade à l'identique. Le nouvel espace permet la construction d'un nouvel hémicycle et d'une nouvelle bibliothèque ayant la vue sur les jardins.


 

La visite

 

(entre parenthèses, le numéro sur le plan)

 

Après l'entrée au poste de sécurité, la visite débute par la traversée de la grande cour pour arriver à l'escalier d'honneur (1). La première pièce est l'ancienne chambre de la reine (2), qui est présentée comme la scène principale de l'intrigue de la "Journée des dupes", pendant laquelle la cour crut un moment à la disgrâce de Richelieu. La pièce suivante, le salon des messagers d'Etat (3) nous offre un très bon point de vue sur la salle des conférences que l'on peut voir dans toute sa longueur. Après le cabinet de départ (4) et le bureau de questeur (5), on découvre l'une des pièces majeures du palais, la bibliothèque (6). Elle longe toute la façade donnant sur les jardins. Elle comprend plus de 360 000 ouvrages. Il s'agit d'une grande galerie élégante, au plafond peint, rehaussée de dorures, et aux rayonnages de bois ciré. Elle fut créée par Alphonse de Gisors lors de l'extension du palais réalisée dans la 1ère moitié du XIXème siècle.

 

La bibliothèque ouvre sur la salle des séances (7), l'hémicycle, cœur du sénat. Construite de 1836 à 1841. Elle mesure 28 mètres de diamètre sur 17 mètres de profondeur et est comprend deux hémicycles opposés : le premier, plus petit, est pour le Président, les secrétaires et les orateurs, le second, le plus grand, pour les sénateurs.

Cet endroit est chargé d'histoire et force le respect. Il est chargé de symbolique. Ainsi, les sénateurs tiennent séance sous les regards des statuts des grands législateurs (Michel de l'Hôpital, Turgot, Colbert, Portalis, Dagesseau, Molé et Malesherbes), mais également de nombre d'anciens souverains, notamment :

- Philippe V le Long (peinture de Blondel), représenté lors de son couronnement, ce qui correspond au moment de l'instauration de la loi salique en France,

- Louis XII lors des Etat de Tours de 1506 (par Blondel également),

- Charlemagne,

- Saint-Louis IX,

- Charles V,

- Louis XIV,

- Napoléon Ier.

 

Pour la symbolique, on trouve aussi les effigies de la Prudence, de la Vérité et de la Force protectrice ! Tout un programme.

 

Comme je suis gentil, voici deux confidences d'huissiers :

 

- les sénateurs disposent de fauteuils XIXème siècle dont la taille est adaptée non à leur importance d'un point de vu politique mais à l'importance de leur corpulence !

 

- les séances du sénat sont publiques. Outre les invitations que l'on peut recevoir en les demandant à son sénateur, on peut individuellement venir assister aux séances. De mémoire d'huissier, dans les 15 ou 20 dernières années, une seule loi a donné lieu au remplissage maximal de la loge du public : celle du pacte civil de solidarité (PACS)…

 

(à suivre)

 

 

A venir :

Le palais du Luxembourg (suite) : http://yolio.over-blog.com/article-le-palais-du-luxembourg-senat-francais-suite-38113414.html

Le Petit Luxembourg : http://yolio.over-blog.com/article-le-petit-luxembourg-38114370.html

Le jardin et les serres : http://yolio.over-blog.com/article-le-jardin-du-luxembourg-38115074.html

Organisation et fonctionnement du Sénat

 

La façade de la cour intérieure

L'entrée dans la cour intérieure

Façade donnant sur le jardin

La bibliothèque

Plafond de la bibliothèque

Bureau de la questure

La salle des séances (hémicycle), avec les statues des Grands Législateurs au dessus de la tribune

Les sièges des sénateurs, et les tribunes des visiteurs

La salle des séances

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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 22:24

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C'est un monument splendide, mais qui se mérite.

 

L'unique accès consiste en une petite route sinueuse au magnifique revêtement refait à neuf mais qui supporte très mal de rouler à plus de 20 km/h et de voir 2 véhicules se croiser. Mais une fois ces quelques kilomètres faits, on découvre dès le parking toute la beauté du site. Les bâtiments occupent toute une crête de colline noyée au milieu de la forêt. Encore un petit effort (15 minutes de marche) et on se trouve face à l'édifice.

 

Le site, restauration très réussie

 

Dans le guide (prêté pour l'occasion par mes honorables parents), étaient décrites de romantiques ruines sises dans un écrin de verdure, au milieu desquelles on pouvait évoluer quasi librement… J'avais juste négligé un détail : la date d'édition du guide. Il datait de 1983, mais je pense que la rédaction de l'article sur l'abbaye était déjà assez ancienne. Donc, la première surprise fut de se retrouver devant un édifice entièrement restauré, et habité par une communauté de religieuses… Car un impressionnant travail de restauration a été mené, expliqué au cours de la visite par des photos du site avant, pendant et après.

 

La chartreuse est un rectangle de 155m sur 85m, entouré d'un haut mur d'enceinte de protection. Les moines avaient un mode de vie qui mêlait les phases collectives de vie en communauté (cénobitiques), et les phases anachorétiques qui se traduisaient par l'attribution à chaque moine d'un ermitage (maison + jardin) agencés autour d'un grand cloitre. Le monastère comprenait 12 ermitages.

 

La façade est un sobre mur de pierre, sur lequel a été collé un portail monumental de serpentine, pierre verte très élégante. Le portail comprend un fronton triangulaire classique, une statue de la Vierge à l'Enfant Jésus entourée de deux colonnes ioniques, et deux colonnes Renaissance disposées à gauche et à droite de la porte.

 

La visite

 

Pour respecter la clôture monastique, un circuit de visite a été aménagé pour essayer de montrer le plus de choses possible sans jamais risquer de croiser l'une des religieuses. Ainsi, on ne pénètre pas dans certains secteurs.

 

Se visitent à l'intérieur :

- la boulangerie ;

- l'huilerie : le moulin est l'un des plus anciens du Var ;

- le petit cloitre (on ne voit qu'à travers une vitre) : ses arcades sont en serpentine de style renaissance mais il fut gravement endommagé. Une partie en a été reconstitué ;

- l'église (on ne voit que du haut d'un balcon),

- le grand cloitre (on ne voit qu'à travers une vitre) : il s'agit d'un rectangle de 70 m par 25 m, galerie entièrement couverte qui dessert les cellules des moines. Au centre du cloître se trouve le cimetière, matérialisé par de simples croix en bois ;

- une "cellule témoin" : l'habitat des chartreux était composé d'une petite maison sur deux niveaux et d'un petit jardin individuel. A l'étage, le cubiculum est à la fois une chambre à coucher, un oratoire et une salle d'études. Le rez-de-chaussée est partagé entre l'atelier et le bûcher. Le moine mangeait seul les jours de semaine, la nourriture lui étant déposée au travers d'un guichet. Les dimanches et jours de fête, le commun était pris en commun dans le réfectoire.

 

Repères chronologiques :

1170 : Pierre Isnard évêque de Toulon et Paul d'Anduze évêque de Fréjus offrent le site aux chartreux de Notre-Dame de Montrieux

1174 : consécration de l'église romane

1264 : incendie du monastère

1271 : second incendie

XVIe siècle : édification de la chapelle actuelle et du grand portail sud

Guerres de religion : pillage par les Protestants

XVIIe : édification de la chapelle Saint-Bruno

XVIIIe siècle : construction des bâtiments des hôtes et des convers

1790 : mise sous séquestre de l'abbaye

1792 : départ des religieux et vente

1921 : classement des ruines aux Monuments Historiques

1959 : achat par l'administration des Eaux et Forets

1968 : l''Association des Amis de la Verne gère la restauration du site et l'entretien

1983 : installation d'une communauté des Sœurs de Bethléem.

 

Le portail monumental de serpentine


Le petit cloitre, aux arcades de serpentine

Le grand cloitre, desservant les cellules

La cellule témoin et son jardin individuel

La chambre de la cellule

La chapelle romane

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6 octobre 2009 2 06 /10 /octobre /2009 20:30

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Un nom comme celui là, c'est pas banal. Et bien si ! Donc si vous vous promenez vers Collobrières et que vous voulez voir la chartreuse de la Verne, vous avez deux possibilités :

- celle du village,

- celle située à une dizaine de kilomètres du village (qui fera l'objet d'un article ultérieur).

 

Pour trouver la Chartreuse de la Verne de Collobrières, c'est assez simple. Il faut monter tout en haut du village, côté camping. Et là, on tombe sur une grosse église en ruine… On peut même dire en train de tomber en ruine. Le site est interdit aux visiteurs. Mais bon… nous on ne visite pas, on s'informe.

 

Il s'agit donc de l'ancienne église du village, construite au XVIème siècle, qui s'appelait l'église Saint Pons. Abandonnée au XIXème siècle, elle est aujourd'hui indiquée sous le nom de Chartreuse de la Verne.

 

Nous avons donc sur un éperon rocheux la grosse masse d'une église au plan classique nef et bas-côtés. Seule une croisée d'ogives est encore visible, ce qui ne sera pas le cas très longtemps encore. Les autres arcs sont tous au sol…

 


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