Le blog de Yolio

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Je me suis déjà exprimé sur tout le mal que je pensais du fait que le choix de la langue soit libre. C'est comme ça qu'on a une autrichienne qui chante en anglais, comme si elle avait honte de l'allemand… Et que dire d'un Russe qui parle la même langue que l'ancien vilain ennemi américain ! Et il est évident que les habitants de l'Azerbaïdjan parlent couramment l'anglais et donc qu'ils comprennent les paroles de la chanson qui les représente…

Cette année, seuls les candidats italien, espagnol et serbe chantent dans leur langue nationale… Même la France n'a pas ce panache. Je préfère de loin entendre des chansons dans des langues que je ne comprends pas, plutôt que d'avoir à répétition des chansons dans un anglais régulièrement massacré. Je crois bien que c'est la première année qu'il n'y a pas une seule chanson en français.

Bon, on a quand même un beau show, avec un mur d'image qui donne de très belles images, des ambiances… très bien. Quelle superbe machinerie que ce concours. Les moyens sont colossaux, toujours très impressionnant. La magie agit toujours !

Après avoir entendu tout le monde, et en laissant le chauvinisme de côté, je prévois le palmarès suivant pour ce 56^ème concours : Italie, Suède, France, Géorgie et Estonie.

Maintenant, si Amaury Vassili gagne, j'en serai très content… Il le mérite !

Suspens… et attente...

Enfin, le vote… Et dès le premier pays votant, des points pour la France… Et même 12 points de la part de la  Grèce !

Au final, c'est : Azerbaidjan, Italie, Suède, Ukraine et Danemark. 

Bon, ce n'était pas mon choix, mais je suis bien content du classement de l'Itale, et tout de même bravo à Amaury Vassili pour sa performance.

Pour le détail, un bref aperçu des réactions à chaud pour chacune des chansons :

Finlande : une petite ballade, rien de bien méchant, mais rien de bien intéressant.

Bosnie-Herzégovine : bof.

Danemark : si au moins il avait chanté en danois, je n'aurais pas compris les paroles insipides de cette chanson en anglais.

Lituanie : aucune originalité musicale, mais intéressant d'avoir des passages chantés accompagnés en langue des signes, l'attention est touchante.

Hongrie : première présentation kitch, les lumières intégrées aux costumes des danseurs et choristes… et une robe courte, courte, courte…

Irlande : la musique bouge bien, mais le fait de voir les interprètes et autres…. Ça n'ajoute vraiment rien à la musique. Vraiment. A côté de moi, j'ai eu un commentaire simple : lamentable…

Suède : un beau gosse, une musique sympa… ça donne une prestation très efficace.

Estonie : difficile de ne pas aimer, mais ce n'est pas un tube non plus… alors on en fait quoi ?

Grèce : tout le monde ne peut pas faire du Linkin Park…

Russie : la chorégraphie est vieille !!! et la musique est directement pompée de titres des années 80, avec un léger arrangement… trop nase !

France : un peu de mal à rentrer dans la chanson, mais après, une très belle aisance, et un vrai plaisir de chanter qui se voit. C'est toujours agréable.

Italie : ambiance piano-bar, bien sympathique. Un vrai pianiste. Il y a la musique, il y a la voix, l'ambiance, l'atmosphère… On se verrait bien passer la soirée à écouter cette musique en sirotant un bon verre. J'aime beaucoup.

Suisse : une suissesse qui chante anglais ! Elle n'avait pas assez des trois langues officielles du pays ? Et tout ça pour faire un refrain de "na na na na… na na na na… na na na na…" !!!

Royaume-Uni : insipide, sans aucun intérêt.

Moldavie : c'est du cirque, pas de la musique. Mais ça leur permettra d'être évoqué et montrés à chaque rétrospective des concours de l'eurovision…

Allemagne : c'est sans doute bien, mais je ne suis pas réceptif.

Roumanie : en voyant le pianiste, j'ai cru voir le pianiste du mupet-show ! On peut admirer le courage du chanteur, qui a osé porter des braies gauloises… Oups, j'ai oublié d'écouter la musique…

Autriche : oui, oui… du déjà vu, même si c'est bien.

 Azerbaïdjan : sans avis, pas vraiment mon gout… 

Slovénie : c'est pas mal… pas suffisant pour moi, mais pas mal.

Islande : on se croirait à la fête de la bière à Munich, et il y a vingt ans de cela… Attention, Olga va renverser sa bière sur la culotte courte de Wilfried…

Espagne : elle a le mérite de chanter en espagnol, et on entend même un fond de cornemuse, rappel des origines celtes du peuple galicien.

Ukraine : c'est très visuel, un peu comme si on avait un clip vidéo sous les yeux. Une musique sympa, mais qui ne restera pas dans les annales.

Serbie : c'est tout à fait ambiance années 60 ! Mais on n'est plus dans les années 60 !

Géorgie : un peu de rock, pour la dernière chanson, avec un mélange de genre, çà sort du lot. Intéressant, et une belle voix.

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Enfin, le grand rendez-vous annuel du concours Eurovision. Applaudi par les uns, dénigré par les autres… Et bien moi, j'aime. Je reste admiratif de l'organisation d'un tel concours.

21h00 : début du concours

Azerbaïdjan : chorégraphie un peu fade tout de même, à bien y réfléchir, c'est comme la chanson…

Espagne : voilà la première chanson à voix. Très bon rythme, chanson très bien menée, occupation de la scène, concept… j'aime.

Norvège : pari sur un crooner. Je trouve ça plutôt efficace : une bonne gueule, de la voix, une bonne mélodie, très efficace…

Moldavie : c'est très en dessous du niveau des autres… prestation très "superficielle".

Chypre : j'aime bien la douceur de cette chanson. Ça a un air très "campus" en été.

Bosnie-Herzégovine : rien d'original à mon goût. Un grand bof.

Belgique : il se lâche le petit belge depuis la demi-finale. C'est tout de même une bien belle ballade, très agréable.

Serbie : toujours aussi mauvais depuis la demi-finale.

Biélorussie : toujours aussi doucement mièvre. D'un côté, je n'ai pas envie d'être méchant, parce que ça ne le mérite pas, mais … enfin…

Ireland : mouais… pas plus touché par cette prestation que l'autre fois.

Grèce : pour une seconde écoute, c'est mieux que la première. Phénomène d'accoutumance ?

Royaume-Uni : voici une chanson complètement inutile. Ringard, et inintéressant.

Géorgie : belle performance, une belle fille qui chante bien une chanson pas forcément très percutante au départ.

Turquie : un peu "relou" sur certains points, mais tout de même bien sympa. Ça bouge bien.

Albanie : je confirme : c'est déjà vu, donc pas original, et au final pas intéressant.

Islande : il y a une très belle énergie dans cette chanson. De la bonne humeur, de l'envie, de la générosité. C'est très tentant.

Ukraine : la voix de cette chanteuse développe une puissance impressionnante. C'est percutant, presque hypnotique.

France : tout un concours basé sur une série de culs qui se trémoussent sur un rythme certes entrainant, mais complètement incompréhensible pour le reste de la communauté européenne. La France aime aller au carton… Quel Ukrainien, Géorgien, Islandais ou Italien va se reconnaître dans cette chanson…

Roumanie : j'aime bien. Ce n'est pas une chanson gagnante je pense, mais un petit air sympa qui pourrait avoir un petit succès de boite de nuit.

Russie : "no comment" sur cette … stupidité.

Arménie : une belle énergie aussi dans cette chanson, qui est une chanson à concept. Pas mal du tout.

Allemagne : rien de très intéressant dans ce machin à mon goût.

Portugal : cette chanteuse confirme qu'elle a une bien belle voix, et qu'elle sait assurer.

Israël : une bonne tête pour ce chanteur, mais ça ne fait pas tout. La mélodie est un peu fade. Pas grand-chose d'intéressant.

Danemark : bof, bof, bof…

22h55 : fin des chansons. Mes trois favoris sont donc : Ukraine, Islande et Espagne. Un petit encombrement du standard téléphonique, mais au final, vote effectué pour l'Ukraine. Très sympa le petit passage de dance européenne pour l'attente des votes.

23h47 : A la moitié des votes (20 sur 39), l'Allemagne mène avec 30 points d'avance sur la Turquie. Il ne faut pas vendre la peau de l'ours, mais… l'expérience montre que…

0h11 : L'Allemagne gagne, avec 70 points d'avance sur le deuxième. Vu le nombre de pays qui ont classé la chanson allemande en première position, il est clair qu'elle a plu, à ma propre surprise. Mais il faut être fairplay. Donc bonne suite pour Léna. Et la prochaine fois à Berlin, centre de l'Europe idéale pour une soirée.

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Les présentatrices ont des robes horribles, mais passons. L'important c'est les chansons.

21h00 : début du concours

Moldavie : moche à voir, moche à écouter…

Russie : venir à un concours pour ça, c'est ridicule.

Estonie : j'aime bien cet aspect minimaliste, un peu décalé.

Slovaquie : j'aime bien ces chansons qui nous proposent un vrai spectacle, pour les oreilles mais aussi pour les yeux avec costumes, dance… et un fond de folklore.

Finlande : folklore encore, je n'ai pas accroché au début, mais après c'est bon enfant.

Lettonie : tenue à chier, on dirait un peignoir. A quoi ça sert d'être à 5 filles à chanter à l'unisson ? Musique inintéressante, et jeu de scène aussi.

Serbie : look à vomir, chanson … bof. Mais vraiment très bof.

Bosnie-Herzégovine : nul de faire croire qu'on joue de la guitare quand tout le monde sait que ce n'est pas vrai. Passons à autre chose… sans intérêt.

Pologne : à part aux Polonais, je ne vois pas très bien à qui ça va plaire.

Belgique : belle ballade, simple et agréable. Dommage qu'un belge chante en anglais, mais c'est bien quand même.

Malte : comme l'année dernière, Malte envoie une bien belle voix, avec une belle recherche scénique.

Albanie : un air de déjà vu, sans intérêt.

Grèce : au moins, c'est rythmé, mais le meilleur de cette chanson c'est les faux tatouages des danseurs.

Portugal : ballade au féminin. J'aime bien les chanteuses à voix.

Macédoine : beurk.

Biélorussie : c'est doucement mièvre, au niveau d'une chorale scolaire. Mais c'est joli quand les papillons ouvrent leurs ailes…

Islande : c'est pas mal ça, du rythme, de la voix, intéressant.

22h20 : mon choix est fait. Cinq favoris, par ordre de préférence : Belgique, Estonie, Islande, Malte et Slovaquie.

22h45 : résultat des 10 choisis pour ce soir pour la finale de samedi :

Bosnie-Herzégovine

Moldavie

Russie

Grèce

Portugal

Biélorussie

Serbie

Belgique

Albanie

Islande

22h55 : deux de mes favoris vont en finale… C'est déjà ça ! Et une bonne soirée :)

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Même si ça doit déchirer le cœur de quelques politiciens locaux qui se voyaient déjà présidents de micro Etats indépendants, les électeurs en ont décidé autrement.

Ainsi, après le raz-de-marée concernant la transformation de la collectivité de Mayotte en département de Mayotte (95 % de "oui", voir http://yolio.over-blog.com/article-29688359.html), la Martinique et la Guyane viennent de se prononcer pour le maintien de leur lien actuel avec la métropole.

Aucune contestation n'est possible. Peu de référendum connaissent des scores comme ceux-ci : par 78,9 % pour la Martinique et 68,9 % pour la Guyane, ces français d'outre-mer ont rejeté un projet de transformation de leurs institutions. La Martinique et la Guyane sont des départements, comme tous les autres départements français (à quelques légères adaptations locales près). Par ce projet, en gros, il s'agissait de transformer ces départements en collectivités d'outre-mer, et donc de confier des pouvoirs plus grands à l'assemblée locale (notamment des compétences en matière fiscale), ce qui s'accompagne d'une plus grande autonomie… et donc d'une diminution de l'effort financier de la métropole.

En ces temps de crise, et malgré (ou à cause ?) les difficultés réelles que connaissent les départements d'outre-mer, le patronage de la métropole semble donc toujours être une solution acceptable pour l'immense majorité de ces citoyens du bout du monde.

Alors ça ne veut pas dire non plus que tout ce qui vient de Paris est toujours bon pour ces territoires, ou qu'aucune erreur n'est  commisse. Mais bon, dans l'ensemble, le système actuel n'est peut-être pas si mal, même s'il doit sans doute être modernisé et bonifié.

Mais là, il s'agit du débat général sur la réforme des collectivités, que ce soit en métropole ou en outre-mer : place des départements, place des régions, des communes…

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Qu'on soit pour, qu'on soit contre, ou même qu'on en ait rien à faire, il faut bien reconnaître que la Gay Pride s'est imposée, au fil des années, comme un évènement incontournable de la vie de la capitale au début de l'été. Respectant la tradition, les estimations de participation vont de 200 000 à 700 000 personnes. Mais voilà, c'est quoi comme type d'évènement : politique ou culturel ?

Evènement politique sans doute, mais pas que ça…

Il y a indéniablement un volet politique à cette marche. Dans les principaux thèmes que je retiendrais : la question de l'homo parentalité, la lutte contre l'homophobie en France mais aussi, et surtout, dans le monde.

Le cortège compte chaque année des élus, et des chars de mouvements politiques. Bon, je me bornerai à raconter ce que j'ai vu et chacun en tirera ce qu'il veut, mais les partis politiques présents étaient (dans l'ordre d'apparition comme on dit au cinéma) : le MODEM, le PS, le PCF, les Verts et le NPA. Il y avait aussi plusieurs organisations syndicales. Pour ne prendre pour exemple que le MODEM (photo jointe) et le PS, j'ai noté que ces chars étaient suivis par un grand nombre de jeunes (ça a du faire chaud au cœur de Bayrou qui doit commencer à se sentir seul…). Mais comment savoir si ces jeunes suivaient le char par adhésion au message politique du parti, ou pour la performance du DJ ...?

Et à l'inverse de ce qui se passe lors des défilés purement politique ou syndicaux, il n'y a aucun slogan. A priori, le but n'est pas de s'auto-convaincre de la véracité du message, ou, à force de haut-parleur, de brailler qu'on a raison ou son opposition à qui que ce soit. Bien sur il y a des banderoles, des pancartes, mais on assiste plutôt à la progression d'une force tranquille, pas à une logique d'affrontement.

Plutôt reposant comme forme de revendication, certains mouvements pourraient utilement s'en inspirer…

Evènement culturel dépassant le simple communautarisme

L'autre volet de cette marche, c'est aussi à la base son caractère communautaire, mais que l'on constate immédiatement complètement dépassé. Il ne s'agit plus simplement d'une marche d'homosexuels. Je n'aurais pas voulu donné 1 € à chaque hétérosexuel croisé sur les boulevards parisiens, et présents dans le cortège…

C'est d'ailleurs assez savoureux parfois d'écouter les conversions, ces filles qui se lamentent sur le gâchis de voir tel garçon avec un autre ! Et l'inverse est vrai aussi !

Ce qui est intéressant, c'est également de voir que, outre ceux des associations gay et des partis politiques, certains chars sont représentatifs d'associations internes à des professions, comme celui des gays de la RATP, de la police (photo jointe du char du FLAG), SNCF… Le désir d'une double affirmation, sur le plan privé et sur le plan professionnel.

Alors bien sur, Paris avait sorti tout ce qu'il peut compter de travesti exubérant. Immédiatement, ça donne un air de carnaval. Venise a son carnaval, Paris a sa Gay Pride ! Mais pas de méprise, il s'agit d'extrêmes du déguisement. L'immense majorité des participants est habillée comme vous et moi (enfin, je ne sais pas comment s'habille le lecteur…). Les photos jointes ne sont que des exemples des plus parmi les plus extravagants que j'ai croisé ! Et le cortège est indissociable de la sono de chaque char, à majorité à tendance techno ou des trucs apparentés. Il faut sans doute y voir aussi la participation de nombreux jeunes pour qui l'aspect "techno-parade" prend le pas sur l'aspect "marche gay". Et il y a les musiciens de tout poil, percussionnistes, déguisements… la fête quoi !

Dans un mouvement comme celui là, ou règne un seul principe : la liberté, intéressant de voir que filles et garçons se laissent aller. Je n'aurais pas voulu, une fois encore, donner 1 € à chaque gars torse nu (et même quelques filles seins à l'air [ou c'étaient peut être des trans ???] ) ! Surtout avec le temps qu'il faisait, ça incite fortement à faire tomber chemise ou T-shirt !  Mais j'ai tenu bon… snif ! Et ça m'a permis de constater que le commerce du tatouage et du piercing se portent bien.

Donc, au final, que l'on y voit un évènement politique ou culturel, il suffit de descendre dans les rues de Paris pour constater qu'il s'agit bel et bien d'un évènement festif.

J'étais présent à Montparnasse pour le départ du cortège. Je l'ai accompagné un moment, avec les motards qui ouvrent la route, puis j'ai voulu remonter le cortège pour voir les chars qui suivaient. Et là j'ai vu monter la marée. Impressionnant de remonter une foule comme ça, aussi dense, aussi exubérante, joyeuse, chantante, dansante… Pour un départ prévu à 13h30, un départ réel vers 14h. Tellement le cortège est riche, à 16h, les derniers chars n'avaient pas encore avancé ! Déplacement en métro jusqu'à Bastille (il est 17h) pour assister à l'arrivée du cortège. Et là, une place noire de monde, et le tout dans une bonne humeur rassurante par les temps moroses que l'on connaît.